Plus de deux mois de consultations, des centaines de milliers de propositions citoyennes, parfois contradictoires ou coûteuses : le gouvernement a tiré hier le bilan du grand débat lancé face à la crise des « gilets jaunes », en attendant les premières décisions concrètes d'Emmanuel Macron. Aujourd’hui, Edouard Philippe doit présenter devant l’Assemblée nationale le sens politique qu’il donne à cette consultation avec un débat sans vote. « C’est une question secondaire de savoir si on va voter ou pas cet après-midi » réagit ce matin Guillaume Larrivé.
Le député LR espère des propositions de la part du Premier ministre : « Le vrai sujet c’est de savoir si on va enfin arrêter de tourner en rond. Cela fait des mois qu’on tourne en rond et que c’est le « blabla » permanent. Au fond, le Premier ministre dit que l’eau bout à 100 degrés. Il dit que le Grand débat nous a appris qu’il y a une exaspération fiscale. C’est ce que j’entends sur le terrain depuis 7 ans et ce que montrent tous les indicateurs économiques. »
Guillaume Larrivé demande un projet de loi de finances rectificative pour le budget de 2019 : « Nous avons en France, un excès de dépenses publiques et de déficit. J’attends du Premier ministre et du gouvernement, qu’ils présentent à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances rectificative avec un programme de baisse des impôts et de diminution des dépenses publiques. »
Alors qu’Edouard Philippe a affirmé hier qu’il fallait une baisse des impôts, le député avance ses propositions : « Il y a la couleur de l’emballage et ce qu’il y a à l’intérieur mais j’aimerais du concret : baisse des impôts de classes moyennes, réindexation des retraites sur l’inflation, mieux valoriser le travail par rapport à l’assistanat. »