Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Grand débat : « Le taux d’analyse présenté lundi est d’environ 60% des contributions » déclare Emmanuelle Wargon
Par Public Sénat
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Alors qu’est attendue dans les prochains jours, l’intervention du chef de l’État qui doit donner les grandes orientations post-bilan du grand débat, des critiques se font entendre quant à la façon dont les contributions des Français ont été traitées. Ce jeudi, le site Les jours a publié un article expliquant que seule la moitié des contributions avaient été analysées, faute de temps.
« Dès dimanche, Sébastien Lecornu [co-organisateur du grand débat - NDLR] et moi, nous avons dit dans une interview, que la totalité de la matière ne pouvait pas être analysée pour le jour de la restitution » a réagi la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon, chargée de l’animation du grand débat. Et les garants ont dit dans leur rapport qu’ils considéraient qu’il y avait suffisamment de matière analysée pour que la restitution soit fidèle et complète. »
Et d’ajouter : « La totalité des contributions sur le site internet a été analysée. Bien sûr, les comptes rendus des réunions avec les citoyens tirés au sort, ont tous été analysés. Pour le reste, le taux d’analyse présenté lundi est d’environ 60%. Et nous nous sommes engagés à ce que l’analyse soit complétée. L’analyse exhaustive sera faite d’ici la fin du mois de mai et ce qui n’a pas encore été analysé et mis en ligne le sera à ce moment-là. »
Interrogée sur le fait que la droite appelle à une consultation nationale pour finir par valider cette séquence du grand débat national, Emmanuelle Wargon a répondu que « le référendum [était] une prérogative du président de la République. »