Après la restitution du grand débat ce lundi 8 avril, au Grand Palais, à Paris, certains restent sur leur faim. « L’exercice était très compliqué. Faire une synthèse d’autant de contributions et d’avis, c’est très aléatoire. Donc il s’est passé ce qu’il s’est passé. Les dés étaient pipés. Le gouvernement avait choisi les questions, avait orienté les réponses et Edouard Philippe en a tiré ce qu’il souhaite et, surtout, ce qui correspond à ses opinions » selon le sénateur apparenté PS Bernard Jomier, interrogé par Public Sénat.
Alors que le premier ministre a insisté sur l’exaspération fiscale, pour le sénateur de Paris, tout dépend de la manière de poser les choses. « Prenez l’exemple de la fiscalité écologique. Que disent les Français ? Il faut taxer les gros pollueurs, les camions qui passent par le territoire. Vous voyez qu’il ne faut pas poser la question par la taxe mais par la finalité » estime Bernard Jomier.
Le sénateur va plus loin : « Il y a une grande presque malhonnêteté à présenter les choses en permanence comme "la pression fiscale est trop forte, nous allons réduire la pression fiscale" ».