Grand débat national : ces Français qui ont repris goût à la politique
À l’occasion du grand débat national, 1 000 personnes ont été tirées au sort pour participer aux conférences régionales. L’émission « Ma voix compte » est allée à la rencontre de deux d’entre eux. Encore éloignés du monde politique il y a quelques semaines, ils souhaitent désormais s’investir plus dans la vie démocratique de la France.

Grand débat national : ces Français qui ont repris goût à la politique

À l’occasion du grand débat national, 1 000 personnes ont été tirées au sort pour participer aux conférences régionales. L’émission « Ma voix compte » est allée à la rencontre de deux d’entre eux. Encore éloignés du monde politique il y a quelques semaines, ils souhaitent désormais s’investir plus dans la vie démocratique de la France.
Public Sénat

Par Yanis Darras

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Tout les oppose. David Reviriego a 21 ans, Fabienne Perrot 60… Lui est adepte des chemises amples très à la mode en ce moment, elle préfère des tenues plus discrètes, lui est étudiant et vit à Paris, elle naturopathe en province. Pourtant, tous les deux ont été tirés au sort pour participer au grand débat national. Une sollicitation inattendue mais bienvenue pour David : « Souvent, on dit : « T’es jeune, tais-toi ». Non, je pense que les jeunes ont plein de choses à dire et c’est important que nous soyons, nous aussi, écoutés. (…) Quand on a des élections, ce sont toujours les mêmes qui y vont. Et puis, c’est plus au talent d’orateur, au charisme ou au réseau que parfois à la bonne idée qu’ils sont choisis. J’estime que tous les citoyens français ont leur mot à dire dans le débat public. »

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David : Souvent, on dit : « T’es jeune, tais-toi ». Non, je pense que les jeunes ont pleins de choses à dire et c’est important que nous soyons, nous aussi, écoutés.

Pour Fabienne également, ce grand débat national est une façon « de participer différemment » à la vie citoyenne. Naturopathe Fabienne a été invitée à l’une des dix huit conférences organisées partout sur le territoire, pour représenter les différentes régions de France. Avec cinq autres personnes à sa table, ils ont débattu du thème difficile de la « fiscalité et des dépenses publiques ». Un sujet clivant, au bout de quelques heures deux pesonnes ont quitté la table : « Que tout le monde ne soit pas d’accord, ça ne me dérange pas. Au contraire, j’aime bien débattre. Certaines personnes avaient des idées auxquelles nous n’avions pas pensé. Ça nous a permis de partir sur d’autres échanges, qui sont eux aussi, très enrichissants. On a évoqué une solution assez intéressante, qui serait de ramener tous les impôts dans une seule assiette. On pense que ça serait ainsi un impôt beaucoup plus juste, en y intégrant les impôts actuels dedans (revenu, immobilier, etc…) et en le mettant en progressif. »

Grand débat national : Ces citoyens qui ont repris goût à la politique 3

Prolonger l’engagement

A Aix-en-Provence, la jeune génération réclame une transition écologique plus ambitieuse, en imposant un cadre légal contraignant pour construire une société plus respectueuse de l'environement.  Si David craint de ne pas voir les propositions faites par les Français, être retenues par l’Etat, il compte bien "faire pression" sur l'exécutif comme il le dit lui même pour que leurs propositions ne tombent pas dans l'oubli. Pour y arriver, David a décidé de publier une tribune dans la presse, intitulée : « Cher gouvernement, ne laissez pas nos propositions tomber dans l’oubli ». Sur 70 personnes présentes à sa réunion, 26 d’entres elles ont signé la tribune.

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Cette peur que leurs préconisations ne soient pas prises en compte, est partagée par Fabienne : « Ce que je crains, c’est effectivement que les propositions que nous avons présentées, soient mises de côté. » Après sa participation à cet exercice démocratique, Fabienne souhaite désormais s’engager davantage dans la vie politique, sans pour autant rejoindre un parti politique. Cette naturopathe souhaite maintenant, échanger avec les élus … en les tirant au sort : « Ce serait très bien que ce type de débat, tel que le grand débat national, continue. A une seule différence néanmoins : au lieu qu’il y ait six citoyens tirés au sort, il pourrait y avoir trois citoyens et trois élus qui pourraient être eux aussi, tirés au sort. »

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Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

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