David Assouline s’exprime d’abord sur la Lettre aux Français, adressée hier soir par le Président Macron. Le sénateur constate que le Président « ne changera pas de cap » car « il propose de débattre de tout, sauf de ce qui a été fait. » Il regrette que la question de l’Impôt sur la fortune soit écartée, ce qui est « symbolique » de la politique menée.
« Si réformer, c’est régresser, les Français s’y opposent »
Dans ces conditions, est-il encore possible de réformer ? Pour David Assouline, quand le Président parle de réforme, « il s’agit en fait de régresser. » C’est le contraire qu’il faut faire, puisqu’il faudrait « garder les acquis dans un contexte nouveau. » Les Français ne sont pas dupes, « s’ils voient leurs droits reculer, ils s’opposeront. »
À l’intérieur de sa lettre, le Président évoque une « transformation » du Sénat, ainsi que d’autres institutions. Pour David Assouline, « c’est une menace. » Le sénateur considère que « le bicamérisme est un contre-pouvoir », en prenant l’exemple de l’Affaire Benalla. Pour lui, parler de suppression du Sénat c’est « jouer sur la corde populaire. »
« Il faut jouer le jeu de la démocratie »
David Assouline se déclare favorable au grand débat, même s’il « manque d’éléments », comme les modalités de restitution des doléances. Pour lui, « il faut renforcer le débat et l’échange contre la simplification et la violence. » Les élus doivent être « les défenseurs de la démocratie » face à un phénomène de populisme mondial.
« L’alternative existe mais elle est dispersée »
À propos des élections européennes, David Assouline « regrette la non-unité de la gauche démocratique. » Face aux populismes de droite et de gauche, « l’alternative risque d’être effacée et inconséquente. » Il n’avance pas de nom pour la tête de liste, « les chefs de groupe doivent encore se réunir et se mettre d’accord. »
Olivier Faure peut y aller pour conduire « une liste socialiste pur sucre », mais, dans le cas d’une liste d’alliance, il faut trouver un leader commun à l’ensemble de la gauche.