C’est aujourd’hui le coup d’envoi du grand débat national, organisé en réponse à la fronde des Gilets jaunes. Les Français pourront s’y exprimer du 15 janvier au 15 mars. « Ce grand débat peut être utile mais ce n’est pas forcément la voie que le Président semble prendre car il a exclu un certain nombre de retours en arrière car il ne veut pas changer la politique qu’il conduit depuis 20 mois » déclare ce matin le Premier secrétaire du Parti socialiste.
S’il juge ce débat utile, Olivier Faure pose plusieurs conditions : « Il faut que sur les thèmes qui sont amenés par le Président lui-même, il n’y ait pas de tabous : sur l’ISF, il serait absurde de considérer que ce débat ne peut pas avoir lieu. » Le député souhaite également que se tienne une conférence sociale à l’issue de ce débat : « Je souhaite que les conclusions qui seront tirées de ce débat, ne soient pas tirées par le Président seul. Je souhaite qu’à l’issue du grand débat, il y ait une négociation, une conférence sociale qui permette de remettre autour d’une table les partenaires sociaux, les corps intermédiaires, les gilets jaunes. Ces négociations doivent permettre d’avoir des mesures issues de ce qu’aura été ce Grand débat. »
Enfin, Olivier Faure propose un référendum à choix multiples pour valider les propositions des Français : « Il faut qu’il puisse y avoir un référendum à choix multiples qui soit non pas la production du seul Président mais qui soit la validation des différents compromis trouvés lors de cette négociation. »
Que pourrait-on trouver dans ce référendum ? : « S’il remonte l’idée d’un SMIC augmenté, des salaires revisités, des minimas de branches améliorés, je souhaite qu’il y ait des négociations et que les Français puissent valider ces choix ultérieurement » conclut Olivier Faure.