Un référendum est une des options sur l'issue du grand débat et de la crise des "gilets jaunes" mais "ne peut pas être le seul point de sortie", a affirmé mercredi soir le Premier ministre Edouard Philippe sur France Inter.
"Je pense qu'on peut imaginer une sortie du grand débat sur quelques questions, probablement pas sur toutes, avec l'utilisation du référendum. Mais c'est une prérogative qui appartient au président de la République", a déclaré le chef du gouvernement, invité du "Téléphone sonne" sur la radio publique.
"Je ne crois pas qu'on puisse sortir du grand débat uniquement par le référendum. Peut-être qu'il en faudra un, sur quelques questions, je ne sais pas, mais je pense que ça ne peut pas être le seul point de sortie, il faut plusieurs instruments", a-t-il affirmé.
Le Premier ministre s'est par ailleurs dit favorable à l'idée de faciliter le recours au référendum d'initiative partagée (RIP), en abaissant les seuils actuellement prévus dans la Constitution, tout en redisant son opposition au référendum d'initiative citoyenne (RIC) réclamé par de nombreux "gilets jaunes".
"Ce que je crois compliqué dans le RIC, c'est qu'il me semble être un instrument qui permet de revenir de façon systématique sur des décisions qui sont prises dans le cadre de la démocratie représentative"
Le Premier ministre a suggéré de "corriger" le RIP, en faisant en sorte "qu'il soit plus facile de le déclencher". On obtiendrait selon lui "un meilleur résultat qu'avec le RIC" qui va "trop loin" face à la démocratie représentative.