Grand débat : « Tout ça est un profond enfumage » estime Jean-Raymond Hugonet
Au micro de « Sénat 360 », le sénateur (LR) de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, réagit à la phase II du grand débat.

Grand débat : « Tout ça est un profond enfumage » estime Jean-Raymond Hugonet

Au micro de « Sénat 360 », le sénateur (LR) de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, réagit à la phase II du grand débat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que les deux mois de consultations concernant le grand débat national touchent à leur fin vendredi 15 mars, l’exécutif a annoncé qu’il tranchera d’ici un mois.

Des conférences nationales, réunissant les corps intermédiaires ont également eu lieu les 11 et 13 mars. « C’est la meilleure de l’année » s’agace Jean-Raymond Hugonet, sénateur (LR) de l’Essonne. « Il y a un moment, le nouveau monde nous a dit : « les corps intermédiaires, il n’y en a pas besoin (…) On nous a fait comprendre, nous qui sommes de l’ancien monde, que ça n’avait pas de sens. Et puis là, maintenant que le pays a traversé et traverse [une] crise profonde (…) on va brosser les corps intermédiaires dans le sens du poil. »

Pour le sénateur LR, consulter les corps intermédiaires, de cette façon, est « de l’affichage et de la com’ ».

A la question de savoir si le président de la République a monopolisé le grand débat, Jean-Raymond Hugonet, répond, en se basant sur un des débats auquel il a assisté et où Emmanuel Macron était présent : « C’est une succession de questions avec un président de la République qui écoute (…) et qui ensuite fait des dégagements de 6 à 7 heures (…) Est-ce que c’est ça un débat ? Je n’en ai pas l’impression. »

Le sénateur de l’Essonne, qui a assisté à un autre grand débat où le chef de l’État n’était pas présent, regrette le manque de diversité des catégories socioprofessionnelles représentées ce soir-là (« à ¾ retraitées) ainsi qu’un côté fourre-tout dans les questions : « On sentait une partie du public qui voulait couper la tête des parlementaires (…) Je ne lance pas la pierre. On ne leur aura jamais appris ce bien précieux qu’est la Constitution française. »

Interrogé sur les conférences régionales, auxquelles vont participer des citoyens tirés au sort, Jean-Raymond Hugonet déclare : « Moi, qui suis un démocrate (…) le tirage au sort, j’ai un petit problème (…) Ça me rappelle le préalable à Parcoursup (…) Il faut être à un moment donné sérieux. »

Et de conclure : « J’attends surtout le résultat. Tout ça est un profond enfumage qui permet de gagner du temps. Les problèmes de notre pays sont toujours présents (…) J’attends la suite et l’atterrissage qui ne va pas être simple. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Grand débat : « Tout ça est un profond enfumage » estime Jean-Raymond Hugonet
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le