Des militants de Greenpeace ont déployé vendredi une banderole contre l'extrême droite sur la tour Eiffel à Paris, affichant la devise nationale, "Liberté, Égalité, Fraternité", à deux jours du second tour de la présidentielle française.
Douze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, accusées d'avoir dégradé un filet de protection, a-t-on appris de source policière.
Le déploiement de cette banderole, à deux jours du scrutin qui oppose le candidat centriste Emmanuel Macron, donné largement favori dans les sondages, à la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, vise à "mettre en garde contre le projet de Marine Le Pen et ce qu'il représente comme risques pour les associations et au-delà", a déclaré à la presse Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
Outre la devise de la République française, la banderole de 30 mètres sur 10, suspendue entre deux piliers de la tour, sous le premier étage, portait le nom de l'organisation de défense de l'environnement et la mention #resist, en lettres noires sur fond jaune.
La police fouille un activiste de Greenpeace qui a affiché la devise "Liberté Egalité Fraternité" sur la Tour Eiffel, le 5 mai 2017 pour protester contre le Front national
AFP
Cette intrusion des militants de Greenpeace, qui ont escaladé la tour à l'aide d'une échelle, puis de cordes, révèle des "dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité", alors que la menace jihadiste reste très élevée, selon un communiqué commun de la mairie de Paris et de la préfecture de police.
En conséquence, il a notamment été décidé de renforcer les patrouilles aux abords de la tour Eiffel ainsi que les équipes de sécurité avec des chiens, au sol comme dans les étages du monument. Les "moyens humains" seront également renforcés dans le centre de supervision de la tour, et le dispositif de vidéoprotection, dont le suivi est assuré dans un commissariat local, sera réévalué.
La Ville de Paris a dénoncé une action conduite "en toute illégalité", qu'elle "ne peut (...) que condamner". "Il n'est pas admissible qu’un monument comme la Tour Eiffel, emblème de Paris, bien commun des Parisiens et de l’ensemble des Français, soit utilisé à des fins politiques", a-t-elle affirmé.
Le site est actuellement sécurisé par un système de barriérage fixe qui clos le parvis. En outre, aux heures de visite de la tour, des contrôles des sacs sont effectués.
Un nouveau dispositif sera mis en place l'an prochain sous la forme de panneaux de verre, jugés plus esthétiques et plus efficaces que le système actuellement en place.
"Greeenpeace s'inquiète de ces temps de résurgence des nationalismes, en Turquie, en Hongrie et des risques de restriction de la liberté d'association. C'est dans notre mission de nous y opposer", a affirmé M. Julliard.
Les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité "sont en danger et celle qui les menace, c'est Marine Le Pen", a-t-il ajouté. "Comme pour nous ces valeurs sont essentielles à (...) toutes nos missions, y compris celle de protection de l'environnement, aujourd'hui il faut s'opposer de toutes nos forces à l'élection de Marine Le Pen".
Cette action est la deuxième menée par Greenpeace sur la Tour Eiffel. En décembre 2013, un militant avait passé quelques heures dans une tente suspendue à la tour pour protester contre l'emprisonnement d'une trentaine de militants en Russie après une opération menée sur une plateforme pétrolière.
La Tour Eiffel avait reçu près de 7 millions de visiteurs par an en 2015, un peu moins de six millions en 2016 en raison des attentats jihadistes qui ont fait 239 morts en France depuis 2015.
La campagne interne des LR vient de connaître un moment de tension autour du nombre de parrainages revendiqué. Dans le camp Retailleau, où on pense aussi à 2027, certains y voient « un symptôme de fragilité » des pro-Wauquiez. « Il ne faut pas enterrer Laurent trop vite », met en garde un soutien du député. Surtout que dans ce scrutin, ce sont les militants qui votent.
Plus grand groupe au Parlement européen, le PPE est désormais aussi largement représenté au Conseil. Réunis au Sénat pour leurs journées parlementaires, les eurodéputés du groupe sont en position de force pour imposer leur agenda à Bruxelles. Dans ce contexte, le chef de file des eurodéputés LR, François-Xavier Bellamy, appelle la droite française à « se reconstruire », pour être « un partenaire à la hauteur ».
Les magistrats ont demandé ce jeudi 27 mars contre l’ancien président de la République une peine de sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Dans un message sur ses réseaux sociaux, l’intéressé a voulu dénoncer la partialité du Parquet national financier. Le jugement sera rendu dans plusieurs mois.
Mercredi 26 mars, la proposition de loi sur la justice des mineurs a été adoptée par le Sénat. Muriel Jourda, sénatrice Les Républicains du Morbihan et présidente de la commission des lois du Sénat, affirme que la Haute assemblée a voulu « proposer des réponses face à la gravité des infractions » commises par les mineurs.