L'eurodéputé du Rassemblement national Jordan Bardella a dénoncé mardi "la dictature de l'émotion" et une "nouvelle forme de totalitarisme" avec la venue de l'égérie suédoise de la lutte contre le changement climatique Greta Thunberg mardi à l'Assemblée nationale.
"Cette dictature de l'émotion permanente, qui plus est lorsqu'elle s'appuie sur des enfants, est une nouvelle forme de totalitarisme", a-t-il critiqué sur France 2, estimant qu'on "est au-delà du ridicule".
"Utiliser des enfants pour afficher un fatalisme qui consiste à expliquer à toute la jeunesse que le monde est terminé, que le monde va prendre feu et que plus rien n'est possible, et donc il faut arrêter l'école et aller faire la grève, je trouve que ce discours est profondément défaitiste", a-t-il précisé.
Il a aussi dénoncé le double langage de la majorité sur le sujet. "On ne peut pas en même temps faire venir la Jeanne d'Arc du climat, comme certains voudraient la caricaturer à l'Assemblée nationale, et en même temps faire voter le traité de libre-échange avec le Canada (Ceta) qui va accélérer les flux de super-tankers partout dans le monde et qui va accroître la pollution".
"Il faut être un peu sérieux, un peu cohérent, et c'est encore une fois l'une des contradictions de la Macronie", a-t-il ajouté.
L'eurodéputé RN Jordan Bardella, le 3 juillet 2019 au Parlement européen
AFP/Archives
Hasard du calendrier, le vote de ratification du Ceta se déroulera lors d'une journée copieuse à l'Assemblée, marquée aussi par la visite de Greta Thunberg, laquelle n'est pas la bienvenue aux yeux de certains députés LR et RN.
La jeune Suédoise de 16 ans est invitée par les 162 députés du collectif transpartisan sur le climat baptisé "Accélérons", à une réunion ouverte aux autres parlementaires. Elle assistera aussi, à la tribune d'honneur, à la séance des questions au gouvernement.
Elle a reçu dimanche le Prix Liberté 2019 à Caen en présence de vétérans du Débarquement de Normandie de 1944.
Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.
Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises
Invité de la matinale de Public Sénat, le chef de file des députés Modem, Marc Fesneau se montre optimiste quant à la possibilité de nouer un compromis. L’ancien ministre de l’Agriculture demande néanmoins aux socialistes de réaliser encore certains efforts pour arriver au « point d’équilibre ».
« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.