Paris : Manifestation 18 Septembre
Credit:Gabrielle CEZARD/SIPA/2509200011

Grève du 2 octobre : à quelles perturbations faut-il s’attendre dans les transports et les services publics ?

Deux semaines après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale tente de mobiliser pour une nouvelle journée de contestation contre les orientations budgétaires. Néanmoins, le nombre de participants devrait être en recul.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La deuxième journée de mobilisation syndicale pour s’opposer au projet de réduction des dépenses publiques devrait être moins suivie que celle du 18 septembre. Malgré des mobilisations dans l’ensemble des grandes métropoles françaises, une baisse de 30 % de la participation par rapport au 18 septembre est anticipée. 

A Paris, 20 000 à 40 000 participants sont attendus selon la police, le cortège partira à 14 h 00 de la place d’Italie pour rejoindre la place Vauban, près des Invalides et non loin de l’Assemblée nationale. Dans plusieurs grandes villes, des rassemblements sont également annoncés : à Marseille (10 h 30, Vieux-Port), à Lyon (13 heures, place Jean-Macé), à Toulouse (14 heures, Saint-Cyprien), à Nantes (10 h 30, Miroir d’eau), à Bordeaux (11 heures, place de la Bourse) ou encore à Lille (14 heures, Porte de Paris). Des dizaines d’autres cortèges sont prévus à travers le pays. 

En plus des cortèges, des rassemblements sont prévus sur des ronds-points dans la matinée, indique la CGT. 

Transports 

En Île-de-France, le trafic devrait être moins perturbé que lors de la précédente journée de mobilisation où les lignes de métro n’avaient circulé qu’aux heures de pointe, à l’exception des lignes automatiques. Le service sera normal sur l’ensemble du réseau RATP, à l’exception de quelques perturbations sur le RER B, qui traverse Paris du Nord au Sud, mais même sur cet axe le trafic sera « quasi-normal » dans Paris, selon le ministre chargé des Transports. 

Côté SNCF, le trafic des TGV est annoncé normal jeudi, tandis que « quelques perturbations (sont) à prévoir » sur les TER, RER, Transilien et Intercités. 

Dans le secteur aérien, 75 grévistes sont déclarés et « des retards sont à prévoir », mais avec « un impact limité », selon le ministère, qui souligne qu’« aucune perturbation significative n’est à prévoir dans les aéroports parisiens ». 

Education 

Le recul de la mobilisation se fera également ressentir dans les écoles où 10 % du personnel sera en grève, selon la FSU-Snuipp, syndicat majoritaire du primaire, contre 17,48 % le 18.

Dans les collèges et lycées, la tendance est également à un léger reflux. Difficile pour les enseignants de faire grève deux ou trois jours en l’espace d’un mois, juste après la rentrée, au moment où il est « important de voir les élèves, tisser le lien avec eux », constate Sophie Vénétitay, contactée par l’AFP, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire.

Fonction publique 

Au sein de la fonction publique, une intersyndicale large regroupant les huit organisations représentatives de la fonction publique se mobilise à nouveau pour demander « revalorisation des rémunérations, l’amélioration des conditions d’emploi et l’égalité entre les femmes et les hommes », ainsi que la création de postes de fonctionnaires. 

Néanmoins, le 18 septembre, seulement 12,7 % des agents de la fonction publique de l’État avaient fait grève et les fonctions publiques territoriale et hospitalière ne comptaient qu’un peu plus de 7 % de grévistes chacune. 

Dans le domaine de la santé, une trentaine de syndicats et associations de soignants et patients appellent aussi à une marche blanche samedi 4 octobre à Paris pour « exiger la sanctuarisation des budgets de santé ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Grève du 2 octobre : à quelles perturbations faut-il s’attendre dans les transports et les services publics ?
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Grève du 2 octobre : à quelles perturbations faut-il s’attendre dans les transports et les services publics ?
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le