La deuxième journée de mobilisation syndicale pour s’opposer au projet de réduction des dépenses publiques devrait être moins suivie que celle du 18 septembre. Malgré des mobilisations dans l’ensemble des grandes métropoles françaises, une baisse de 30 % de la participation par rapport au 18 septembre est anticipée.
A Paris, 20 000 à 40 000 participants sont attendus selon la police, le cortège partira à 14 h 00 de la place d’Italie pour rejoindre la place Vauban, près des Invalides et non loin de l’Assemblée nationale. Dans plusieurs grandes villes, des rassemblements sont également annoncés : à Marseille (10 h 30, Vieux-Port), à Lyon (13 heures, place Jean-Macé), à Toulouse (14 heures, Saint-Cyprien), à Nantes (10 h 30, Miroir d’eau), à Bordeaux (11 heures, place de la Bourse) ou encore à Lille (14 heures, Porte de Paris). Des dizaines d’autres cortèges sont prévus à travers le pays.
En plus des cortèges, des rassemblements sont prévus sur des ronds-points dans la matinée, indique la CGT.
Transports
En Île-de-France, le trafic devrait être moins perturbé que lors de la précédente journée de mobilisation où les lignes de métro n’avaient circulé qu’aux heures de pointe, à l’exception des lignes automatiques. Le service sera normal sur l’ensemble du réseau RATP, à l’exception de quelques perturbations sur le RER B, qui traverse Paris du Nord au Sud, mais même sur cet axe le trafic sera « quasi-normal » dans Paris, selon le ministre chargé des Transports.
Côté SNCF, le trafic des TGV est annoncé normal jeudi, tandis que « quelques perturbations (sont) à prévoir » sur les TER, RER, Transilien et Intercités.
Dans le secteur aérien, 75 grévistes sont déclarés et « des retards sont à prévoir », mais avec « un impact limité », selon le ministère, qui souligne qu’« aucune perturbation significative n’est à prévoir dans les aéroports parisiens ».
Education
Le recul de la mobilisation se fera également ressentir dans les écoles où 10 % du personnel sera en grève, selon la FSU-Snuipp, syndicat majoritaire du primaire, contre 17,48 % le 18.
Dans les collèges et lycées, la tendance est également à un léger reflux. Difficile pour les enseignants de faire grève deux ou trois jours en l’espace d’un mois, juste après la rentrée, au moment où il est « important de voir les élèves, tisser le lien avec eux », constate Sophie Vénétitay, contactée par l’AFP, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire.
Fonction publique
Au sein de la fonction publique, une intersyndicale large regroupant les huit organisations représentatives de la fonction publique se mobilise à nouveau pour demander « revalorisation des rémunérations, l’amélioration des conditions d’emploi et l’égalité entre les femmes et les hommes », ainsi que la création de postes de fonctionnaires.
Néanmoins, le 18 septembre, seulement 12,7 % des agents de la fonction publique de l’État avaient fait grève et les fonctions publiques territoriale et hospitalière ne comptaient qu’un peu plus de 7 % de grévistes chacune.
Dans le domaine de la santé, une trentaine de syndicats et associations de soignants et patients appellent aussi à une marche blanche samedi 4 octobre à Paris pour « exiger la sanctuarisation des budgets de santé ».