Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et l'eurodéputée LFI Manon Aubry ont dénoncé lundi respectivement le "chantage inadmissible" et le "choix du pourrissement" fait selon eux par le gouvernement qui appelle à la fin de la grève contre la réforme des retraites pour la trêve de Noël.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a exhorté lundi matin sur BFMTV les cheminots à ne pas bloquer les trains pour les départs en vacances de fin d'année.
Les bloquer, "ce n'est pas à la hauteur de l'histoire des cheminots (...), ce n'est pas à la hauteur de ce que sont les chemins de fer français, et donc pendant la période de Noël, les trains doivent circuler, pas pour le gouvernement, pas pour la CGT ou qui que ce soit, mais ils doivent circuler pour les Français", a-t-il réclamé.
Fabien Roussel a, lui, sur franceinfo regretté "que le gouvernement ait présenté sa réforme - alors que depuis des mois on dit +on ne veut pas de réforme par points+ - le 11 décembre et dise +vous ne pouvez pas faire grève parce que ça va être Noël+".
"Alors on fait comment ?", a-t-il demandé: "ça veut dire que (pour) le débat il va falloir attendre l'Assemblée nationale avec une majorité de Playmobil qui lèvent la main quand le gouvernement dit de la lever et la réforme passe comme une lettre à la poste?"
"Ce gouvernement fait un chantage inadmissible", a-t-il déploré.
Chez La France insoumise, Manon Aubry a dénoncé le fait que "le gouvernement fa(sse) le choix du pourrissement du mouvement social alors qu'il a la responsabilité d'apporter des réponses concrètes, de débloquer la situation".
"Je dis au gouvernement +vous avez les clés pour mettre fin à cette situation, retirez cette réforme, repartons sur de nouvelles bases au mois de janvier, négocions une nouvelle réforme des retraites - parce qu'il faut une réforme (...) - et passons des fêtes apaisées+", a-t-elle dit sur BFMTV.