« La grève a paralysé essentiellement Paris » rectifie Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, et invitée de Public Sénat ce 15 janvier. « Il faut se prémunir de l'effet de myopie des Parisiens. »
Dans la région parisienne, les commerçants, artisans et d’autres professions ont vu chuter leur chiffre d’affaires drastiquement. « Dans la restauration parisienne, on a effectivement des établissements qui ont des pertes de 50% de chiffre d'affaires depuis le 5 décembre » déclare la secrétaire d’État.
« Il y a des grandes enseignes qui nous disent : j'avais fait mon année avant le 5 et patatras, les trois dernières semaines ont effacé le bénéfice que j'ai fait sur toute l'année. » Agnès Pannier-Runacher évoque « une pression » essentiellement sur les « métiers où vous ne rattrapez pas le chiffre d’affaires. »
À l’échelle nationale, « beaucoup plus dilué »
Pour aider ces commerçants, la secrétaire d’État explique les mesures mises en place. « Nous avons un suivi avec les fédérations de commerçants, d'artisans et les chambres consulaires. Nous avons un numéro unique ou les commerçants et les artisans peuvent déclencher un plan d'accompagnement ».
Mais assez peu d’entre eux ont effectivement déclenché le plan d’aide : « On a au niveau du chômage partiel un peu plus de 500 entreprises qui ont déclenché des demandes d'aide » évoque-t-elle. « Aujourd’hui ils recourent encore assez peu à ces dispositifs. »
Interrogée sur l’impact de la grève à l’échelle nationale, Pannier-Runacher annonce qu’il est « encore trop tôt » pour avoir une vision précise. Mais avec les effets de compensation et le peu de grèves en dehors de Paris, l’impact devrait être « beaucoup plus dilué » selon elle.