Le député LREM Aurélien Taché a appelé vendredi le gouvernement à "retrouver le chemin du dialogue" avec les enseignants, alors que les résultats du baccalauréat sont marqués par un mouvement de grève d'une minorité de correcteurs opposés à la refonte de l'examen.
Le ministre de l’Éducation "Jean-Michel Blanquer a raison de dire que tous les élèves doivent pouvoir avoir leurs résultats du bac, c'est absolument insupportable pour ces élèves et leur famille d'être comme ça au milieu d'un conflit entre les enseignants et les ministères", a déclaré M. Taché sur LCI.
"Après, c'est vrai aussi qu'il faut se demander comment on en est arrivé là. Je pense qu'il y a quand même depuis quelques semaines et quelques mois une situation qui s'est vraiment tendue avec les enseignants", "beaucoup d'incompréhension suite au vote de la dernière loi", a poursuivi le député du Val-d'Oise.
Pour contraindre le gouvernement à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac qu'ils dénoncent, des professeurs ont refusé de saisir les notes des candidats mais aussi, pour certains, de rendre les copies.
"Je ne crois pas que quand on est professeur, on retient des copies de gaîté de cœur. Quand on s'engage dans ce métier, on le fait par vocation. Ils ont souvent des conditions difficiles et à aucun moment ce sont des gens qui sont dans une forme d'irresponsabilité", a fait valoir M. Taché.
"J'ai entendu aussi l'idée, peut-être, de sanctionner financièrement les professeurs. Je ne suis pas sûr que c'est comme ça qu'on va pouvoir réellement rétablir un dialogue", a-t-il ajouté.
M. Blanquer a indiqué que les professeurs récalcitrants à rendre leurs copies au plus vite seraient "considérés comme grévistes a partir du jour où ils ont pris les copies, ça signifie un retrait de salaires de 10 à 15 jours".
"Il faut absolument retrouver, encore une fois, une relation de confiance avec l'ensemble du monde enseignant et que la situation se débloque. Donc essayons d'utiliser les voies les plus apaisées possibles", a insisté M. Taché.