Ce vendredi 13 s’annonce extrêmement compliqué dans les transports parisiens. La grève s’annonce très suivie dans les transports en commun de la RATP. Une mobilisation contre la réforme des retraites et la fin des régimes spéciaux. Avec 10 lignes de métro fermées, d’autres qui fonctionneront au compte-gouttes, quelques RER et un tiers des bus sur la route, on n’aura pas vu un tel mouvement depuis douze ans.
Face à cette situation, deux parlementaires LR et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, proposent la mise en place d’un service garanti dans les transports publics. Le texte législatif est déjà prêt. En mai dernier, le sénateur LR des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, et le député LR de l’Essonne, Robin Reda, ont déposé chacun la même proposition de loi sur le sujet.
« Il faut trouver un équilibre et permettre aux gens de travailler »
Le texte « demande un service garanti pendant les grèves, c’est-à-dire que les entreprises doivent assurer, quoi qu’il advienne, un service quasi normal aux heures de pointe, 7-10h et 17-19h30 le soir » précise le sénateur. Les syndicats y verront certainement une remise en cause du droit de grève… « On ne remet pas en cause le droit de grève, qui est un droit constitutionnel », répond l’ancien ministre, « mais la liberté d’aller, de travailler, de commerce, ne peut pas être entravée. Là aussi ce sont des principes constitutionnels. Il faut trouver un équilibre et permettre aux gens de travailler ».
Le sénateur ajoute un autre argument pour défendre l’idée d’un service garanti : « Les personnels de la RATP tiennent beaucoup à la notion de service public des transports. C’est pour cela qu’ils s’opposent à la privatisation des personnels, car ils ont une mission de continuité de service public. Or là, ce n’est pas la continuité du service… »
La proposition de loi pourrait bien être examinée dans les mois à venir. « Je pense qu’au Sénat, on va l’inscrire dans une niche parlementaire LR. Mais je n’ai pas d’illusion. Je ne vois pas la majorité En Marche le voter à l’Assemblée » regrette Roger Karoutchi.