Griveaux fustige le « sexisme avéré » d’Estrosi à l’encontre de Schiappa
Christian Estrosi fait preuve d'"une rare misogynie" et d'un "sexisme avéré" lorsqu'il renvoie au "Journal du hard" la ministre...

Griveaux fustige le « sexisme avéré » d’Estrosi à l’encontre de Schiappa

Christian Estrosi fait preuve d'"une rare misogynie" et d'un "sexisme avéré" lorsqu'il renvoie au "Journal du hard" la ministre...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Christian Estrosi fait preuve d'"une rare misogynie" et d'un "sexisme avéré" lorsqu'il renvoie au "Journal du hard" la ministre Marlène Schiappa, qui va co-animer avec Cyril Hanouna une émission sur le grand débat national, a estimé Benjamin Griveaux mercredi.

"Si le Journal du hard existait encore, peut-être que Mme Schiappa irait", a lancé mercredi matin le maire LR de Nice au micro de Sud Radio, où il était invité à réagir sur l'animation d'un numéro spécial de l'émission "Balance ton post" par la ministre aux côtés de Cyril Hanouna.

Cette coanimation annoncée a suscité en début de semaine un flot de critiques à l'encontre de la ministre.

"Là il y a un sexisme avéré et manifeste", et "une rare misogynie à laquelle on ne s'habituera jamais", a réagi M. Griveaux lors du compte-rendu du Conseil des ministres, interrogé sur les propos de M. Estrosi.

Il a dit plus généralement ne pas comprendre les critiques à l'encontre de Mme Schiappa mais aussi d'"autres membres du gouvernement", fustigeant le manque de "cohérence" de ceux qui "profèrent" ces "attaques".

"Nos opposants ne peuvent pas expliquer depuis des mois, quasi d'une manière pavlovienne, que ce gouvernement serait sourd aux demandes du peuple (...), que nous ne nous adressons qu'à ceux qui ont réussi", et critiquer le gouvernement "lorsqu'on s'adresse (...) sur des canaux différents à l'ensemble de nos concitoyens", via des médias "dont certains seraient nobles et d'autres ne le seraient pas".

"On marche sur la tête", a-t-il résumé, jugeant "très bien qu'on puisse aller parler aux téléspectateurs de l'émission de Cyril Hanouna", car "il n'y a pas dans la République de lieux interdits pour débattre".

Marlène Schiappa avait justifié mardi sa décision de coanimer l'émission, une "bonne initiative" selon elle pour toucher un plus large public.

Après sa sortie sur Sud Radio, Christian Estrosi s'est "excus(é)" dans un tweet à l'adresse de la ministre, tout en insistant sur le fait que sa "participation à une émission de divertissement contribue à décrédibiliser la vie publique".

Mme Schiappa n'a pas répondu à ces propos, se contentant de retweeter les marques de soutien, dont celle du secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi, pour qui "ces phrases balancées à Marlène Schiappa sont autant de gifles envoyées au visage de toutes les filles et les femmes qui les entendent".

"Si le Journal des Beaufs existait à la télévision on connaît des élus qui en seraient les animateurs", a de son côté tweeté la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

Partager cet article

Dans la même thématique

Griveaux fustige le « sexisme avéré » d’Estrosi à l’encontre de Schiappa
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le