Le porte-parole d'En Marche!, Benjamin Griveaux, a estimé vendredi que "les choses vont s'apaiser" avec François Bayrou, soulignant que les choix d'investitures ayant pu écarter des candidats Modem, au grand dam de son président, étaient liés à "des questions de renouvellement essentiellement".
Citant les trois critères de sélection pour les candidats aux législatives, "la parité, le renouvellement et la compétence", M. Griveaux a souligné sur le plateau de LCI que la commission d'investiture avait "déterminé quel était le meilleur ou la meilleure candidat(e) dans les circonscriptions".
Un problème de compétences donc ? "Non, il y avait des questions de renouvellement essentiellement", a répondu celui qui a été lui-même investi dans la 5e circonscription de Paris.
"Je comprends que des gens qui ont eu des parcours politiques longs, qui sont engagés dans la vie publique depuis parfois 3 ou 4 mandats aient été un peu déçus, c'est normal", a-t-il ajouté.
François Bayrou a prévenu jeudi que la liste de 428 candidats pour une majorité présidentielle présentée par La République en marche n'avait pas "l'assentiment" du Modem, espérant du président élu Emmanuel Macron un "mouvement de raison" pour favoriser plus de candidatures issues de son parti.
Estimant que François Bayrou et Emmanuel Macron "ne sont pas fâchés", M. Griveaux a rappelé que "plusieurs dizaines" de candidats du Modem figuraient sur la liste et "dans des circonscriptions gagnables".
Il a assuré ne pas avoir de "doute que les choses vont s'apaiser", notamment parce que la liste n'est pas encore complète. Mais, a-t-il rappelé, "les règles, elles sont sur la table depuis le début (...), elles ne changeront pas, par égard à nos adhérents et par égard à la démarche que nous avons engagée".
Sylvie Goulard, députée européenne centriste et soutien du président élu, a glissé sur RTL que "le soutien qu'on a pu apporter à un moment donné ne signifie pas qu'on a un droit de tirage éternel", dans une allusion à l'alliance entre Emmanuel Macron et François Bayrou.
"Il y a toujours des gens qui ne sont pas retenus, on a eu énormément de demandes", a-t-elle souligné, jugeant que c'est "probablement la plus belle réussite d'Emmanuel Macron d'avoir incité des personnes qui étaient assez éloignées de la politique à s'engager pour essayer de porter un renouveau".
"A mon avis, c'est ça la vraie nouvelle d'hier. Le reste, les querelles d'état-major ça s'apaisera", a considéré l'élue Modem, dont le nom est régulièrement cité parmi les personnalités qui pourraient entrer au gouvernement.