Benjamin Griveaux, secrétaire d’État à l’Économie, a jugé mardi "impensable" que General Electric ne respecte pas ses engagements pris sur l'emploi auprès du gouvernement français, au moment où le groupe américain compte supprimer 345 emplois à Grenoble.
"Les engagements qui ont été pris devant l’État, c'est impensable qu'ils ne soient pas respectés", a déclaré M. Griveaux, interviewé sur Radio Classique.
GE a annoncé cet été vouloir restructurer son activité hydroélectricité, avec notamment un plan de suppression de 345 des 800 postes du site de Grenoble, passé sous le contrôle du conglomérat américain lorsqu'il a racheté la branche énergie d'Alstom en 2014.
À l'époque, le groupe s'était engagé à ne fermer aucun site en France et à créer 1.000 emplois nets d'ici à fin 2018, des objectifs que M. Griveaux a jugé toujours d'actualité.
Le secrétaire d’État a comparé la situation avec le cas récent de Nokia, qui compte supprimer plus de 600 emplois en France.
Benjamin Griveaux, secrétaire d’État à l’Économie, quittant l'Élysée après un conseil des ministres le 27 septembre 2017
AFP/Archives
Bien que le groupe finlandais de télécoms n'ait pas renoncé à ce plan social à l'issue d'une rencontre début octobre avec le gouvernement, "nous avons fait de grands progrès en quelques semaines seulement", a assuré M. Griveaux. "Ce sera le cas également sur le dossier GE."
Il a rappelé que le gouvernement avait demandé à la direction de General Electric de se rendre à Grenoble pour reprendre le dialogue avec les salariés, un déplacement qui aura lieu "prochainement" selon le groupe.
"Je leur ai demandé (...) de se rendre sur le site, d'aller discuter, d'aller dialoguer, d'aller expliquer à la fois (...) comment ils vont mettre en place les moyens pour respecter les engagements qu'ils ont pris devant l’État, mais aussi pour donner de la perspective et dire ce que fera demain GE sur le site de Grenoble et ailleurs en France", a conclu M. Griveaux.
A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».
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