Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a regretté vendredi "que des parlementaires considèrent que c'est inutile de (se) rendre" au Congrès lundi à Versailles, déplorant un manque de "courtoisie" de leur part.
"Quand on est parlementaire, on est dépositaire d'un morceau de la souveraineté de la nation, et quand le président de la République s'adresse à la représentation de la nation (...), la moindre des courtoisies, la plus élémentaire, c'est de se rendre au Congrès et d'écouter", a-t-il estimé au micro d'Europe 1.
M. Griveaux a aussi souligné que "le rendez-vous de lundi (...) n'est pas de la communication, c'est l'expression de l'horizon qui est poursuivi, du pourquoi des choses".
Les députés du groupe de La France insoumise ont confirmé mardi qu'ils boycotteraient le Congrès, car ils refusent d'entendre "le monarque", Emmanuel Macron, et de débattre en son absence.
Quelques députés Les Républicains ont également annoncé qu'ils n'y assisteront pas, critiquant le coût et l'inutilité de l'événement.
Depuis la révision constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy, le chef de l'État peut prendre la parole devant les deux chambres du Parlement réunies et "sa déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote".