Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dit mardi "regrette(r)" le départ surprise du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, mais aussi un manque de "courtoisie" envers Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui n'étaient pas prévenus selon M. Hulot.
"Je regrette ce départ", a déclaré le porte-parole du gouvernement, qui n'était "pas prévenu" de la décision du ministre. "Je veux rendre hommage au travail qui a été accompli depuis plus d'une année par Nicolas Hulot", bien que "la plus élémentaire des courtoisies aurait été effectivement de prévenir le président de la République et le Premier ministre", a-t-il ajouté sur BFMTV et RMC.
"Je prends la décision de quitter le gouvernement", avait déclaré Nicolas Hulot quelques minutes plus tôt sur France Inter, après avoir confié qu'il se sentait "tout seul à la manœuvre" sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement.
"Le Premier ministre, le président de la République, ont été pendant ces 14 mois à mon égard d'une affection, d'une loyauté et d'une fidélité à toute épreuve", a confié le ministre, mais malgré cela, le gouvernement n'a pas su donner la priorité aux enjeux environnementaux, a-t-il plaidé, estimant n'avoir pu obtenir que des "petits pas",
Le ministre de la Transition écologique a confié qu'il craignait, s'il avait prévenu le président et le Premier ministre, qu'ils ne le convainquent de rester au gouvernement. "C'est une décision d'honnêteté et de responsabilité", a-t-il déclaré, au lendemain d'une réunion à l'Elysée avec Emmanuel Macron et la Fédération nationale de la chasse.
"Est-ce qu'on fait la révolution environnementale en une année ? La réponse est non. Je préfère les petits pas au surplace", a réagi Benjamin Griveaux.
"Je préfère les petits matins sympathiques aux grands soirs illusoires", a-t-il poursuivi.
"Nicolas Hulot, je ne partage pas nécessairement ses opinions, mais je peux comprendre qu'il se sente trahi comme aujourd'hui comme pas mal de Français par des promesses fortes qui avaient été faites, et le sentiment à l'arrivée que ce n'est pas très tenu", a réagi le président des Républicains Laurent Wauquiez sur RTL.
"La démission de Nicolas #Hulot fonctionne comme un vote de censure contre Macron. Il confirme le diagnostic de mon discours de samedi. La macronie commence sa décomposition", a estimé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon.
"Le départ de Nicolas Hulot est la conséquence de l’absence de politique écologique de ce gouvernement. Nicolas Hulot essayait de convaincre mais n’était pas entendu, il refuse de servir de caution et il a raison", a jugé sur Twitter l'eurodéputé EELV Yannick Jadot.