"Toutes les leçons" de l'affaire Benalla seront "tirées à la rentrée" et "des changements profonds interviendront", a déclaré le porte-parole de l'Elysée Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres.
Ces leçons seront tirées "une fois que les dysfonctionnements auront été clairement établis", notamment par le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, chargé de cette mission par le président, a-t-il ajouté.
Ces changements ne s'arrêteront "pas aux portes de l'Elysée", selon lui.
"Il faudra tirer les conséquences de cette affaire pour avoir une organisation plus forte mais également plus transparente", a précisé M. Griveaux. "Les faits récents sont la responsabilité d'individus mais les procédures collectives de contrôle ont été défaillantes. Il faudra y remédier".
Le porte-parole a également précisé qu'"une réorganisation des forces de sécurité (de la présidence) semble nécessaire".
Une réflexion a été menée ces derniers mois à l'Elysée en vue de rassembler dans un nouveau pôle les différents services compétents, dont le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), responsable de la protection du président lors des déplacements, et le Commandement militaire, qui sécurise l'Elysée.
La réorganisation du Palais devrait concerner un grand nombre de services, comme le cabinet autour du président ou la cellule de communication.
Il s'agit notamment de poursuivre "la rationalisation" de l'Elysée alors que la situation financière reste tendue malgré les efforts des dernières années, selon la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mardi.
Pour 2018, la dotation de la présidence, qui disposait d'un effectif de 822 agents exprimés en équivalent temps plein (ETP) à la fin de l'année dernière, a été fixée à 103 millions d'euros par la loi de finances.