Groupes parlementaires à l’Elysée : Adrien Quatennens ne veut pas « sauver le soldat Macron »
Le coordinateur de la France insoumise « ne voit pas quel est l’intérêt » de l’invitation d’Emmanuel Macron lancée aux forces politiques représentées à l’Assemblée nationale.

Groupes parlementaires à l’Elysée : Adrien Quatennens ne veut pas « sauver le soldat Macron »

Le coordinateur de la France insoumise « ne voit pas quel est l’intérêt » de l’invitation d’Emmanuel Macron lancée aux forces politiques représentées à l’Assemblée nationale.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Quelle majorité pour gouverner la France ? C’est toute la question qui se pose à l’exécutif puisqu’aucune majorité absolue ne s’est dessinée dans les résultats du second tour des élections législatives. Ce lundi soir, le chef de l’Etat a convié à l’Elysée mardi et mercredi les forces politiques ayant vocation à former un groupe à l’Assemblée nationale. L’objectif étant, selon la présidence de la République, de « dialoguer et échanger pour l’intérêt supérieur de la Nation et bâtir des solutions au service des Français », dès lors « qu’il n’y a pas de majorité alternative ».

Le député du Nord Adrien Quatennens, réélu dimanche sous la bannière de la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), était l’invité d’Audition Publique ce 20 juin, lorsque l’appel du président de la République est tombé. Ce coordinateur de la France insoumise s’est montré sceptique sur les intentions du chef de l’Etat. « Je ne vois pas quel est l’intérêt d’une telle invitation au lendemain de ce scrutin. Et pour quoi faire ? » s’est-il exclamé dans l’émission politique de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live.

Précisant que sa famille était toujours « disposée à discuter » avec la présidence de la République, comme elle l’avait montré durant le premier quinquennat, Adrien Quatennens a néanmoins jugé l’initiative prématurée. « Avant qu’il nous tende la main pour une réunion à l’Elysée, je pense qu’il serait peut-être plus important qu’il clarifie ses intentions politiques », a demandé le parlementaire. Depuis les résultats décevants, Emmanuel Macron ne s’est pas encore exprimé publiquement.

Dans l’état actuel des choses, Adrien Quatennens voit mal comment la NUPES pourrait devenir un partenaire. « Je n’ai pas envie d’aider un président de la République élu au mois d’avril sur des éléments, des propositions qui me paraissaient être d’une brutalité sociale sans nom, à obtenir une majorité […] Nous n’allons pas faire Il faut sauver le soldat Macron », a-t-il prévenu. Le député a ajouté que cette invitation allait être étudiée avec les « partenaires de la NUPES ». « Nous allons en parler. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le