Guadeloupe : « Que fait le gouvernement encore à Paris ? » s’étonne Aurélien Pradié

Guadeloupe : « Que fait le gouvernement encore à Paris ? » s’étonne Aurélien Pradié

Le député LR du Lot et secrétaire général des Républicains appelle le gouvernement à se rendre sur l’île, marquée par de violentes émeutes. 
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La crise violente que traverse la Guadeloupe, en proie à un mouvement de contestation contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants, en rappelle une autre : celle de 2009, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. « Des membres du gouvernement ont été systématiquement dépêchés sur place. J’ai le souvenir de membres du gouvernement qui allaient passer un mois dans les territoires d’outre-mer avec tous les chefs d’administration pour trouver des solutions », a affirmé Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains, ce 22 novembre dans l’émission Audition Publique (Public Sénat, LCP-AN, Le Figaro Live). La déclaration est un peu enflammée, mais il est en tout cas certain que le secrétaire d’Etat à l’Outre mer de l’époque, Yves Jégo, n’avait pas ménagé ses déplacements, en délocalisant une partie de son ministère sur l’île pendant huit jours.

Il n’empêche, le député LR du Lot, qui incarne l’aile sociale dans son parti, estime que Jean Castex et ses ministres auraient tout intérêt à marquer leur présence sur place. « Qu’est-ce que fait le gouvernement encore à Paris ? » s’est-il exclamé. « On va sur place, on ne se planque pas à Paris ». Ce lundi soir, le Premier ministre organisait une réunion de crise en visioconférence, avec plusieurs des membres du gouvernements et des élus guadeloupéens.

Saluant les renforts dépêchés ce week-end pour empêcher de nouvelles émeutes, Aurélien Pradié a estimé que la première urgence était de répondre à la situation sécuritaire, « l’incendie immédiat ». Mais selon lui, cette réponse ne doit pas être la seule du gouvernement. C’est « un territoire que nous avons abandonné », a-t-il insisté, soulignant que la responsabilité était partagée par tous les pouvoirs publics « depuis 20 ans ». « Il faut travailler sur la confiance », a-t-il conseillé, alors que le passe sanitaire et l’obligation vaccinale pour le personnel soignant ont mis le feu aux poudres en Guadeloupe. « Je pense qu’il faut reporter la date », a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu’il faudrait « tenir l’impératif de la vaccination ».

De cette réunion interministérielle de crise, le parlementaire LR espère également que germeront des « solutions structurelles, comme l’accès à l’eau ».

>> A lire aussi : Tensions en Guadeloupe : Jean Castex reste ferme et annonce la création « d’une instance de dialogue »

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