Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité

Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité

Le patron du parti présidentiel Stanislas Guerini s'est dit "persuadé" que la majorité partage une "ligne commune" sur le sujet...
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Le patron du parti présidentiel Stanislas Guerini s'est dit "persuadé" que la majorité partage une "ligne commune" sur le sujet de la laïcité, tout en jugeant qu'il ne faut pas "craindre" les "nuances d'appréciation", dans une interview samedi au Figaro.

"Le débat que nous avons eu ces derniers jours n’a pas été à la hauteur des enjeux", estime le délégué général de La République en marche, alors que la majorité s'est divisée sur le port du voile, et au-delà sur la laïcité. La question a été relancée après qu'un élu du Rassemblement national (RN) a pris à partie une mère voilée en pleine séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

"Je suis persuadé que, sur ce sujet (de la laïcité), la majorité a une ligne commune autour de deux principes: la liberté de croire ou de ne pas croire et le principe de neutralité de l’État et des services publics", affirme M. Guerini. "Quant aux nuances d’appréciation, il ne faut pas les craindre", selon lui.

Pour "rapprocher" ces sensibilités, il propose aux membres de LREM un "groupe de travail sur la lutte contre le communautarisme, qui nécessite des réponses rapides, en lien avec nos élus locaux". Le patron de LREM prévoit ensuite "un travail, d’ici au début de l’année prochaine, pour définir notre vision commune de la laïcité".

Lui-même défend un "en même temps", soit "une vision de la laïcité fondée sur la loi de 1905 qui respecte la liberté de croire et de ne pas croire, les religions, et en même temps une lutte sans concession contre les communautarismes".

Alors qu'Emmanuel Macron a appelé mercredi à ne pas "stigmatiser" les musulmans, M. Guerini considère qu'"il est bon que le président prenne un temps de recul, mette de l’ordre dans le débat". "Nous devrons avancer sur la question des cultes, mais pas dans la précipitation", insiste-t-il.

Le premier des "marcheurs" répète la position formulée mardi par le Premier ministre Edouard Philippe, qui ne souhaite pas "faire une loi sur les accompagnants scolaires". "Je ne suis pas favorable à ce qu’on modifie la loi actuelle. Ce débat a été tranché, il est souvent instrumentalisé. Je suis pour le respect d’un principe fort: l’État est laïque et non la société", développe M. Guerini.

Quant au ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, selon qui le voile "n'est pas souhaitable dans notre société", le numéro un de LREM relève que "tirés de leur contexte, ce ne sont pas les mots qu'(il)utiliserai(t)".

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