Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité

Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité

Le patron du parti présidentiel Stanislas Guerini s'est dit "persuadé" que la majorité partage une "ligne commune" sur le sujet...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le patron du parti présidentiel Stanislas Guerini s'est dit "persuadé" que la majorité partage une "ligne commune" sur le sujet de la laïcité, tout en jugeant qu'il ne faut pas "craindre" les "nuances d'appréciation", dans une interview samedi au Figaro.

"Le débat que nous avons eu ces derniers jours n’a pas été à la hauteur des enjeux", estime le délégué général de La République en marche, alors que la majorité s'est divisée sur le port du voile, et au-delà sur la laïcité. La question a été relancée après qu'un élu du Rassemblement national (RN) a pris à partie une mère voilée en pleine séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

"Je suis persuadé que, sur ce sujet (de la laïcité), la majorité a une ligne commune autour de deux principes: la liberté de croire ou de ne pas croire et le principe de neutralité de l’État et des services publics", affirme M. Guerini. "Quant aux nuances d’appréciation, il ne faut pas les craindre", selon lui.

Pour "rapprocher" ces sensibilités, il propose aux membres de LREM un "groupe de travail sur la lutte contre le communautarisme, qui nécessite des réponses rapides, en lien avec nos élus locaux". Le patron de LREM prévoit ensuite "un travail, d’ici au début de l’année prochaine, pour définir notre vision commune de la laïcité".

Lui-même défend un "en même temps", soit "une vision de la laïcité fondée sur la loi de 1905 qui respecte la liberté de croire et de ne pas croire, les religions, et en même temps une lutte sans concession contre les communautarismes".

Alors qu'Emmanuel Macron a appelé mercredi à ne pas "stigmatiser" les musulmans, M. Guerini considère qu'"il est bon que le président prenne un temps de recul, mette de l’ordre dans le débat". "Nous devrons avancer sur la question des cultes, mais pas dans la précipitation", insiste-t-il.

Le premier des "marcheurs" répète la position formulée mardi par le Premier ministre Edouard Philippe, qui ne souhaite pas "faire une loi sur les accompagnants scolaires". "Je ne suis pas favorable à ce qu’on modifie la loi actuelle. Ce débat a été tranché, il est souvent instrumentalisé. Je suis pour le respect d’un principe fort: l’État est laïque et non la société", développe M. Guerini.

Quant au ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, selon qui le voile "n'est pas souhaitable dans notre société", le numéro un de LREM relève que "tirés de leur contexte, ce ne sont pas les mots qu'(il)utiliserai(t)".

Dans la même thématique

Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Guerini: ne pas “craindre” les “nuances d’appréciation” sur la laïcité
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le