A la sortie du conseil de défense, Emmanuel Macron a plaidé jeudi l’ « unité » des Français face à l’invasion russe de l’Ukraine. Quelques minutes plus tôt, c’est Gérard Larcher qui « au nom du Sénat tout entier » a condamné « avec la plus grande solennité, cet acte de guerre intolérable ».
« C’est important et Dieu sait que cette unité a été difficile à obtenir. Ici en France, il y a eu tellement de complices de Poutine pour expliquer qu’il avait raison », a estimé le président du groupe, les Indépendants-République et Territoires, de la Chambre Haute, interrogé par Public Sénat. Pour Claude Malhuret, que ce soit en France, au sein de l’Union européenne, ou à l’OTAN, « le fait que nous soyons unis de plus en plus, c’est une première défaite pour Poutine ».
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, plusieurs candidats à la présidentielle se retrouvent sur la défensive pour leurs positions jugées pro russes, notamment Éric Zemmour.
Lors d’une conférence de presse, jeudi après-midi, le candidat d’extrême droite a condamné « sans réserve cet usage de la force et mes premières pensées vont aux populations victimes de ce conflit absurde et fratricide », tout en réclamant une nouvelle fois un « traité consacrant la fin de l’expansion de l’OTAN », pour répondre aux « revendications russes ».
« Depuis des mois et des années […] tout ce que nous ont raconté l’extrême droite et l’extrême gauche, de Zemmour à Mélenchon et à Le Pen étaient le mot à mot de la propagande russe. Maintenant, ils sont démasqués. Certains d’entre eux sont en train de faire marche arrière. Mais Zemmour continue à dire qu’on n’en serait pas là si nous n’avions pas été les agresseurs […] C’est une folie de dire ça et c’est une attitude de collabo. Il n’y a pas d’autre mot », a tancé Claude Malhuret.