Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Guerre en Ukraine : « Il n’y a pas de risque de pénurie mais des effets sur les prix », indique Julien Denormandie
Par Public Sénat
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C’est dans un contexte bien particulier que Julien Denormandie aborde son premier Salon de l’Agriculture, en tant que ministre de la filière. « C’est d’abord un salon des retrouvailles […] et qui permet de montrer que cette politique que nous défendons en faveur d’une souveraineté agricole et alimentaire est au cœur des préoccupations des Français et des enjeux du XXIe siècle », a d’abord insisté le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, interrogé par Public Sénat (interview de Quentin Calmet)
« Il va falloir mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement »
« Nous devons garder notre capacité nourricière. C’est-à-dire notre souveraineté quant à la capacité d’alimenter notre propre peuple avec des produits de qualité et respectueux de l’environnement. Mais n’oublions jamais que la mission première de l’agriculture, c’est de nourrir le peuple de France. Le nourrir de la meilleure manière possible, mais le nourrir », précise-t-il.
Cette nécessité d’une « souveraineté alimentaire », que le ministre met en avant depuis le début de son mandat, est d’autant plus « essentielle », selon lui, depuis le début de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’agriculture française.
A ce sujet, Julien Denormandie évoque « des effets indirects, des effets sur les prix ». « « Il n’y a pas de risque de pénurie et de manque de produits, précisément parce que nous sommes souverains dans nos productions. Nous sommes l’une des plus grandes puissances de production de blé. En revanche, il y aura des effets sur les prix de l’alimentation de nos bétails. Il va falloir mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement ».
« Le président de la République est face à une guerre et est là pour protéger les Français »
Tôt samedi matin à l’inauguration du salon de l’Agriculture, le président de la République a annoncé « un plan de résilience ». « Comment accompagner nos éleveurs ? Comment nous assurer de produire nos propres engrais ? » […] « C’est ce que nous sommes en train de construire », souligne le ministre.
Enfin, Julien Denormandie, pressenti pour être directeur de campagne d’Emmanuel Macron, pourrait quitter le ministère dans les prochains jours. Mais pas question pour lui de donner une indication sur la date de l’annonce de cette candidature présidentielle. « Le président de la République est face à une guerre et est là pour protéger les Français. Aujourd’hui, c’est ce qu’ils attendent », a-t-il éludé.