Invité de Territoires d’Infos mercredi, Guillaume Larrivé plaide pour la mise « en œuvre un vrai d’un plan d’urgence pénitentiaire » et « appelle la garde des Sceaux à le faire. » L’agression d’un gardien de prison par un détenu dit radicalisé a déclenché une mobilisation massive. Depuis onze jours, des surveillants pénitentiaires bloquent les prisons en signe de protestation. Soulignons que ces derniers, comme les gendarmes, n’ont pas le droit de grève. Décrite comme une technocrate hors-sol par l’opposition, la ministre de la Justice peine à trouver une sortie de crise.
« Je pense que la situation de crise est telle qu’il faudrait un petit texte de loi juridique et budgétaire pour régler cette question en urgence »
Membre de la commission des lois à l’Assemblée nationale, Guillaume Larrivé a rédigé de nombreux rapports sur des questions régaliennes, dont un portant sur l'adaptation de l'administration pénitentiaire à la lutte antiterroriste. « Je plaide depuis trois ans pour ce que j’avais appelé des USAR, des unités spécialisées anti-radicalisations », « il faut réussir à faire une sorte de double isolement : isoler le détenu radicalisé des autres détenus et aussi isoler les radicalisés les uns des autres. »
Le député de l’Yonne défend l’idée d’« un texte de loi ad hoc. » « Je pense que la situation de crise est telle qu’il faudrait un petit texte de loi juridique et budgétaire pour régler cette question en urgence », justifie-t-il. Guillaume Larrivé estime qu’il faudrait « un régime indemnitaire et des moyens de protection physique des personnels » pour les surveillants pénitentiaires. Il considère également qu’il « faut allonger le régime des fouilles » et prévoir « un certain nombre de moyens techniques » pour faciliter la tâche des gardiens de prison.