Guillaume Peltier espère qu’Emmanuel Macron « ne jouera pas au marchand de sable » devant les maires
Sur les chaînes parlementaires, le numéro deux des Républicains regrette la prise de conscience « tardive » du président de la République vis-à-vis des maires. Il demande que le chef de l’État fasse des « propositions très concrètes » lors de leur congrès.

Guillaume Peltier espère qu’Emmanuel Macron « ne jouera pas au marchand de sable » devant les maires

Sur les chaînes parlementaires, le numéro deux des Républicains regrette la prise de conscience « tardive » du président de la République vis-à-vis des maires. Il demande que le chef de l’État fasse des « propositions très concrètes » lors de leur congrès.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L’an dernier, Emmanuel Macron avait séché le traditionnel congrès annuel de l’AMF, l’association des maires de France. Seul le Premier ministre avait fait le déplacement au parc des expositions de la porte de Versailles. À quatre mois des municipales, le chef de l’État change d’attitude et prononcera un discours, ce mardi, devant le 102e congrès de l’AMF. À la tribune, il devrait appeler les élus locaux à « l’union sacrée » face aux défis du pays. « Il était temps », a lâché Guillaume Peltier, sur les chaînes parlementaires et le Figaro Live. « J’espère qu’il s’appliquera ce mot d’ordre – juste – d’union à lui-même. Lui qui incarne, depuis le début de son mandat, un président de division, de fragmentation des territoires, tant il a abîmé le rapport entre l’État et les collectivités. »

Deux ans et demi après la présidentielle, le vice-président des Républicains juge que cette « prise de conscience » au sommet de l’État est « tardive ». Le député LR du Loir-et-Cher appelle Emmanuel Macron à ne pas décevoir les milliers de maires qui seront face à lui. « J'espère que demain il ne jouera pas au marchand de sable, ou d'illusions, et qu'il sera en capacité de faire des propositions très concrètes ».

Le projet de loi Engagement et proximité « va rendre prisonniers les maires les plus volontaires »

Alors qu’un maire sur deux envisage de ne pas se représenter, Guillaume Peltier a également demandé à l’exécutif de répondre au désarroi des élus locaux, même si un projet de loi (engagement et proximité) est en cours d’examen au Parlement pour justement se saisir de cette problématique. « Le président de la République doit entendre cette colère et cette désespérance. On a besoin d'annonces concrètes pour redonner de l'oxygène et de l'enthousiasme », a insisté Guillaume Peltier.

Le parlementaire a notamment reproché au gouvernement de faire peser la future revalorisation des indemnités des maires ruraux sur les budgets des communes. « Au fond, cette réforme va rendre prisonniers les maires les plus volontaires », a estimé le député.

Son contradicteur sur le plateau, le député Jean-René Cazeneuve (LREM), a, lui, accusé l’AMF d’être dans une « opposition quasi-systématique ». « Le président de la République ne peut pas demander en permanence, à la veille des congrès des maires, aux associations d'élus d'être calmes, lui qui est incapable de faire des propositions concrètes au service de nos territoires », a répliqué l’adjoint de Christian Jacob.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le