Guillaume Peltier renonce à briguer la présidence de LR au nom de « l’unité »
Le premier vice-président du parti Les Républicains Guillaume Peltier a annoncé mercredi qu'il renonçait à briguer la présidence...

Guillaume Peltier renonce à briguer la présidence de LR au nom de « l’unité »

Le premier vice-président du parti Les Républicains Guillaume Peltier a annoncé mercredi qu'il renonçait à briguer la présidence...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le premier vice-président du parti Les Républicains Guillaume Peltier a annoncé mercredi qu'il renonçait à briguer la présidence de son parti au nom de "l'unité" et apportait son soutien à Christian Jacob, chef de file des députés LR et candidat favori à ce poste.

"Je fais le choix de l'unité et du collectif, j'ai donc décidé de ne pas être candidat à cette élection", a déclaré au Parisien le député du Loir-et-Cher, qui dit pourtant être "en situation" de se présenter avec "plus d'une vingtaine de parrainages de parlementaires".

"Notre mouvement, qui est malade, mérite le rassemblement le plus large possible. Nous ne pouvons pas nous permettre de nouvelles querelles", a ajouté le responsable de LR, exsangue après sa déroute aux élections européennes (8,48%).

"Au fil de mes échanges avec les parlementaires et les militants qui sont sur le terrain, au plus près de nos compatriotes, j'ai acquis la conviction que nous serons plus forts ensemble, avec Christian Jacob, pour garantir le redressement de notre famille", explique-t-il.

Laurent Wauquiez a démissionné de la présidence de LR quelques jours après la débâcle des Européennes. L'ex premier vice-président Jean Leonetti l'a remplacé pour l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président le 12 octobre.

Sont également candidats à la présidence de LR les députés Guillaume Larrivé (Yonne) et Julien Aubert (Vaucluse).

Avant M. Peltier, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau avait aussi renoncé à être candidat pour "éviter une guerre des chefs" tout en souhaitant que M. Jacob ne "se laisse (pas) emprisonner par ceux qui veulent que rien ne change".

Guillaume Peltier estime que le "premier atout" de Christian Jacob, "c'est le rassemblement" mais prévient qu'"un parti qui se contenterait de l'unité, sans se réinventer et sans faire le choix audacieux d'idées nouvelles, ne pourra pas renaître".

La candidature de M. Jacob, qui ne nourrit pas d'ambition élyséenne, fait office de démarche de consensus pour de nombreux ténors LR, avant tout soucieux d'éviter une nouvelle querelle au sommet, après celle ayant opposé en 2012 François Fillon et Jean-François Copé.

Ancien militant au Front national et au MPF de Philippe de Villiers, Guillaume Peltier a rallié l'UMP (devenue LR) en 2009 et a été élu pour la première fois à l'Assemblée en juin 2017.

Interrogé sur la prochaine élection présidentielle, il a jugé "particulièrement prétentieux pour quiconque dans notre famille politique de parler aujourd'hui de 2022, tant le chemin de la reconstruction et de la crédibilité est long".

"Toutefois", précise-t-il, "dès la rentrée je contribuerai activement à la refonte idéologique de la droite française" avec un livre prônant une "troisième voie" en vue d'une "alternative sérieuse".

"Cette troisième voie, c'est celle d'une droite redevenue populaire, celle des classes moyennes et des milieux de cordée, de tous ceux qui ont cru en Nicolas Sarkozy en 2007, en Philippe Séguin, en Jean-Pierre Chevènement. C'est celle des 75 % de Français qui ne se retrouvent ni en Emmanuel Macron, ni en Marine Le Pen", développe-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le