L’ancien directeur de campagne de Manuels Valls, Didier Guillaume s’est rangé du côté de Benoît Hamon et lui apporte son soutien : « [Il] a gagné la primaire. C’est notre candidat. Donc je soutiens Benoît Hamon. Il n’empêche qu’il y a encore quelques jours, j’étais le directeur de campagne de Manuel Valls et que dans ce débat de l’entre-deux-tours, il y a des sujets qui nous opposaient (…) Mais je soutiens sans ambiguïté [sa] candidature. Je le parrainerai parce que c’est mon engagement politique (…) Je n’ai aucun état d’âme. Le peuple a toujours raison que ça plaise ou non ».
Toutefois, le président du groupe socialiste au Sénat a de la mémoire. Et le passé de « frondeur » du candidat PS à la présidentielle passe toujours difficilement pour celui qui se présente comme un « socialiste de gouvernement » : «Sur l’immense partie de son projet, nous sommes d’accord (…) mais je dois dire très tranquillement, très objectivement que moi, je n’ai pas été frondeur et que je n’ai pas apprécié l’attitude des frondeurs dans ce quinquennat. Donc je pense que Benoît Hamon n’a pas à se renier, il a été désigné démocratiquement, et en même temps, j’espère que dans cette campagne, il parlera, comme il a commencé à le faire un peu, de ce qui est positif dans le bilan du quinquennat de François Hollande ».
Didier Guillaume attend aujourd’hui que Benoît Hamon « se présidentialise », c’est à dire pour lui « Avoir un programme présidentiel qui embrasse l’ensemble des sujets de la société » : « Je pense que sur l’international, sur l’Europe, le terrorisme, il doit avancer encore un peu plus (…) Benoît Hamon a dit qu’il avait un projet et que ce projet était la ligne directrice de la primaire. Que maintenant il fallait bâtir le programme présidentiel (…) mais qu’il était prêt à entendre les uns et les autres ».
Didier Guillaume : "pas d'accord possible avec Monsieur Mélenchon"
Et lorsqu’on évoque une possible alliance entre le candidat du PS avec Jean-Luc Mélenchon, la réponse est tranchée : « Elle ne se fera pas. Tout le monde le sait. [Benoît Hamon] nous l’a dit ce matin. Il n’y a pas d’accord possible avec Monsieur Mélenchon, sur le premier tour de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon sera candidat bien évidemment ». Pour Didier Guillaume, Benoît Hamon ne peut pas s’adresser uniquement à Jean-Luc Mélenchon, il doit aussi parler avec « les 800 000 électeurs de Manuel Valls qui ont voté au deuxième tour de la primaire ».
Et de conclure : « Il faut créer une gauche qui se rassemble (…) que Benoît Hamon soit à l’équilibre au sein de la gauche ».