Guyane: Macron « déconnecté du pays réel » pour Marine Le Pen

Guyane: Macron « déconnecté du pays réel » pour Marine Le Pen

Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé vendredi dans un communiqué que la visite du chef de l'Etat Emmanuel Macron...
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Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé vendredi dans un communiqué que la visite du chef de l'Etat Emmanuel Macron en Guyane "révélait une nouvelle fois (sa) déconnexion avec le pays réel".

"+Je ne suis pas le Père Noël+ a déclaré M. Macron avec le sens de la formule méprisante dont il a désormais le secret. Mais qu’il se rassure, les Français en général et nos compatriotes de Guyane en particulier, ne l’attendent pas comme tel !", écrit Mme Le Pen.

Pour elle, la "contestation" en Guyane "a pour principal fondement de dénoncer l’abandon de l’État dans ce territoire, abandon dont, comme son prédécesseur, M. Macron et certains élus locaux ne semblent pas avoir pris la mesure."

"Ce n’est pas en versant des millions voire des milliards d'euros que l’on va aider la Guyane, mais en s’attaquant avant tout aux deux principaux fléaux qui la touchent : l’immigration de masse et l’insécurité !" assure la députée du Pas-de-Calais, qui estime qu'"ensuite, et seulement ensuite, les aides financières deviendront efficaces."

Pour Mme Le Pen, il faut mettre en place "une politique globale à destination de l’Outre-mer" pour valoriser "les innombrables richesses économiques, mais aussi culturelles de la +France au-delà des mers+.

"Je ne suis pas le Père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants", avait affirmé jeudi Emmanuel Macron avant de tenter de rassurer vendredi en promettant que l'Etat respecterait son engagement d'investir plus d'un milliard d'euros en Guyane.

Pour dissuader l'immigration en Guyane, l'Etat va réduire à deux mois le versement de l'allocation versée aux demandeurs d'asile et conditionner à 15 ans de résidence sur le territoire l'accès au RSA, a aussi annoncé vendredi M. Macron. Il a également indiqué que l'envoi des "renforts" de forces de sécurité serait "accéléré".

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