Habitat indigne : « Certains logeurs sont des marchands de sommeil et parfois de mort » s’indigne Bruno Gilles

Habitat indigne : « Certains logeurs sont des marchands de sommeil et parfois de mort » s’indigne Bruno Gilles

Bruno Gilles, sénateur Les Républicains des Bouches-du-Rhône et auteur de la proposition de loi sur l’habitat indigne, revient sur la discussion du texte qui a eu lieu au Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La proposition de loi contre l’habitat indigne était discutée hier au Sénat (voir notre article). À l’issue des débats, le texte a été renvoyé en commission pour être approfondi.

Bruno Gilles revient sur « le drame de Marseille », lorsque, en novembre, deux immeubles se sont effondrés faisant huit morts. Pour lui, « ce drame a été un révélateur qu’on travaille tous en solitaire, en silo ». Il propose de coordonner l’action des services de l’État pour lutter plus efficacement contre l’habitat indigne dans la cité phocéenne.

Proposition de loi : « L’habitat indigne touche aussi le monde rural »

Bruno Gilles insiste sur le fait que « Marseille n’est pas un cas isolé » et prend l’exemple d’un village, près de Besançon, également touché par l’habitat insalubre. Pour lui, « ces problèmes touchent tout le monde, pas que les grandes villes et les grandes tours ». Il insiste sur le fait que « ce n’est pas un texte pour Marseille mais pour toute la France ».

Bruno Gilles, qui était membre de la majorité municipale jusqu’en 2017, a été « l’un des rares à reconnaître que nous n’avons pas tout bien fait ». Mais il insiste sur le fait, qu’à Marseille, « il s’agit de logements privés, de la responsabilité des logeurs privés ». Pour lui, ces logeurs sont « des marchands de sommeil et parfois des marchands de mort ».

Rue d’Aubagne : « C’est la faute à tout le monde »

Il défend le bilan de Jean-Claude Gaudin et déclare que « c’est facile de dire : "C’est la faute au maire" ! C’est la faute à tout le monde : l’État, la mairie et la métropole. » Il considère qu’il est « indécent » de pointer des responsabilités individuelles et conclut : « La faute, c’est le fait qu’on n’a pas su se parler pendant des dizaines d’années. »

Le sénateur, qui a déclaré sa candidature à la mairie de Marseille pour 2020, se défend de tout électoralisme. Il concède que « tout peut être électoraliste quand on est candidat ». Mais il rappelle que, « quand il y a eu le drame, c’est le sénateur qui a réagi, depuis Paris ». Il reconnaît toutefois que sa position lui amène « plus de médiatisation » et « c’est tant mieux ».

Dans la même thématique

LAC DES BOUILLOUSES
6min

Politique

« Qu’on arrête de marcher sur la tête ! » : le coup de gueule de la sénatrice Frédérique Espagnac contre la suppression du Conseil national de la montagne

Dans le cadre de l’examen du projet de loi simplification, les députés ont supprimé en commission le Conseil national de la montagne, instance consultative qui rassemble les acteurs de ces territoires. Un vote qui étonne la sénatrice PS Frédérique Espagnac, d’autant que Matignon lui avait donné des assurances. « Que tout ce petit monde revienne à la raison », demande l’élue des Pyrénées-Atlantiques.

Le

Habitat indigne : « Certains logeurs sont des marchands de sommeil et parfois de mort » s’indigne Bruno Gilles
2min

Politique

Visite du président du Rassemblement national en Israël : « Jordan Bardella ira indirectement porter la voix de la France », affirme Thomas Ménagé

Invité de la matinale de Public Sénat, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, a évoqué le voyage de Jordan Bardella en Israël, qui aura lieu les 26 et 27 mars. Pour le porte-parole du Rassemblement national, cette visite constitue un « prémice » de l’engagement sur la scène internationale du Rassemblement national et n’est pas « une instrumentalisation » de la lutte contre l’antisémitisme, contrairement à ce qu’affirme Yonathan Arfi, le président du CRIF.

Le