La présidente du Front national Marine Le Pen s'est félicité jeudi de la demande du parquet que le caractère antisémite soit retenu pour le meurtre de Sarah Halimi, qu'elle a qualifié d'"attentat terroriste".
"Je ne connais pas le dossier mais, d'après ce que j'en ai lu, ça me paraît évident qu'il s'agit là d'un crime antisémite", a-t-elle déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
Le parquet a demandé mercredi à la juge chargée de l'enquête sur le meurtre de Sarah Halimi, femme juive défenestrée en avril à Paris par un voisin musulman, que le caractère antisémite soit retenu, une "satisfaction" pour les responsables juifs qui l'ont réclamé sans relâche.
"Ça fait partie de la longue liste des attentats, car ce sont des attentats terroristes, des attentats dont on nous explique que c'est le fait de +déséquilibrés+. C'est la grande mode aujourd'hui, il y a une épidémie de +déséquilibrés+. Avant, dans notre pays, les déséquilibrés se prenaient pour la reine d'Angleterre. Aujourd'hui, les +déséquilibrés+ vont égorger, jeter par la fenêtre, s'attaquer aux policiers, aux militaires, aux gendarmes...", a ajouté Marine Le Pen.
Elle a "noté" que "la quasi-intégralité des actes antisémites et des agressions dont sont victimes nos compatriotes juifs depuis maintenant des années sont le fait de fondamentalistes islamistes".
"Il n'est absolument pas imaginable que nos compatriotes juifs vivent avec la peur au ventre et aient le sentiment de ne pas être entendus. Et ils seront entendus lorsque le gouvernement mènera la lutte contre le fondamentalisme islamiste et ne luttera pas seulement contre le terrorisme qui est l'arme, mais contre celui qui tient l'arme, c'est-à-dire l'idéologie", a-t-elle affirmé.