Hammadi (PS): la position du gouvernement sur Ferrand « intenable » voire « toxique »
Razzy Hammadi, porte-parole du PS, a jugé jeudi la position du gouvernement dans l'affaire Ferrand "intenable", voire "toxique",...

Hammadi (PS): la position du gouvernement sur Ferrand « intenable » voire « toxique »

Razzy Hammadi, porte-parole du PS, a jugé jeudi la position du gouvernement dans l'affaire Ferrand "intenable", voire "toxique",...
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Razzy Hammadi, porte-parole du PS, a jugé jeudi la position du gouvernement dans l'affaire Ferrand "intenable", voire "toxique", et l'a comparée avec l'affaire Cahuzac, tandis que le chef de file des députés socialistes Olivier Faure pense qu'il serait "sain" que Richard Ferrand démissionne.

"La position devient intenable, et elle devient nocive pour ne pas dire toxique pour ce gouvernement", qui avait fait de la moralisation de la vie politique sa priorité, a déclaré sur BFMTV M. Hammadi, député de Seine-Saint-Denis qui brigue un deuxième mandat.

Le gouvernement "persiste dans l'erreur en ne prenant pas la seule décision qui soit, qui serait le retrait" de Richard Ferrand, a jugé M. Hammadi, comparant l'affaire au scandale du compte caché à l'étranger de l'ex-ministre de François Hollande, Jérôme Cahuzac.

"M. Cahuzac n'était pas visé par une enquête pendant tout le temps où, malgré les révélations de la presse, il était encore soutenu par le gouvernement, et ça nous a coûté très cher", a-t-il glissé.

"Ca a coûté cher à la France, ça a coûté cher à la crédibilité de la parole politique, ça a coûté cher à la confiance que l'on doit avoir entre le peuple et ses représentants et ça a alimenté la défiance", a-t-il continué.

Il a toutefois insisté sur la séparation entre le "sujet politique", "moral", et celui "de l'ordre légal", ajoutant que "nous ne sommes pas la justice, nous ne sommes pas des juges, la presse n'est pas la justice, la justice doit faire son travail".

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Olivier Faure, a abondé sur la même chaîne: voyant un débat des législatives "obsédé par la question de M. Ferrand", il a considéré qu'"il serait sain pour tout le monde, et d'abord pour le président de la République, qu'il démissionne", et "s'il devait être blanchi, qu'il puisse revenir".

"Pour qu'on n'ait pas le sentiment que le (nouveau) monde cache en fait l'ancien monde, cela suppose que des mesures soient prises", a ajouté Olivier Faure, qui a rencontré jeudi le ministre de la Justice François Bayrou, avec lequel il est "en accord total sur ce qui est proposé" pour la moralisation de la vie publique. Les socialistes veulent "même aller plus loin".

Pour le député Alexis Bachelay, ancien porte-parole de Benoît Hamon, qui a vu dans l'affaire Ferrand "une tache" sans savoir encore si elle sera "indélébile", on est sur "un registre qui est proche de l'affaire Fillon" et "il devrait démissionner".

"Le sujet, c'est pas tellement la légalité, c'est l'exemplarité", alors qu'Emmanuel Macron "a fait campagne en disant qu'il allait nettoyer les écuries d'Augias", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant le ministre de la Cohésion des territoires et candidat REM aux législatives.

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