Le socialiste Benoît Hamon s'en est pris lundi soir à la candidate FN Marine Le Pen en l'accusant d'être "droguée aux faits divers", signant les premières escarmouches lors du débat présidentiel sur TF1 et LCI.
A la présidente du Front national qui venait d'évoquer une "explosion de l'insécurité, de la violence, des cambriolages", conséquence, selon elle, d'années de "laxisme", et qui s'était notamment dite favorable à "la suppression des aides sociales aux parents de mineurs récidivistes quand les parents ont fait preuve de carence éducative", M. Hamon a vertement répliqué.
"Je me disais: que vous soyez une droguée aux pages faits divers c'est une chose, mais vous êtes candidate à la présidence de la République. Et je trouve que ce n'est pas très sérieux", a-t-il lancé.
Il a aussitôt été interrompu par Mme Le Pen qui lui a rétorqué: "ça vous oblige à ouvrir les yeux M. Hamon".
La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avant le débat, le 20 mars 2017 à Aubervilliers
POOL/AFP
Alors que les débats avaient débuté de façon policée, M. Hamon avait aussi qualifié peu avant de "nauséabonds" des propos de Mme Le Pen.
Les candidats avaient été invités à réagir à la proposition du candidat de la droite François Fillon d'abaisser la majorité pénale à 16 ans, une mesure dénoncée par MM. Hamon, Macron et le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Mme Le Pen a dit se souvenir que M. Fillon "avait déjà proposé cela en 2006", se demandant pourquoi il ne l'avait pas mise en oeuvre lorsqu'il était Premier ministre.
« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.
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À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.
Fondé sur le principe du pollueur-payeur, un amendement porté par la droite sénatoriale au budget 2026 propose de taxer les bateaux de croisières lors de chaque escale en France, à hauteur de 15 euros par passager. Son rendement est évalué à 75 millions d’euros par an.