Benoît Hamon, finaliste de la primaire socialiste élargie face à Manuel Valls, a assuré lundi que son projet n'avait "rien d'utopiste", affirmant de pas vouloir laisser à ses filles "un monde invivable" dans "l'organisation du travail" et "comme cadre de vie".
"Le projet que j'assume est un projet de long terme, ce qui me vaut d'être qualifié d'utopiste, il n'y a rien d'utopiste à ça", a-t-il déclaré sur France Inter, au lendemain de sa nette avance au premier tour de la primaire sur Manuel Valls.
"Il serait même tout à fait déraisonnable de ne pas voir qu'il y a aujourd'hui urgence à changer de mode de production et de mode de consommation", a-t-il ajouté.
Programme de Benoît Hamon
AFP
"Si l'obstacle, c'est le niveau de la dette, pardon, mais le niveau de la dette ce sont des marchés, ce sont des banquiers, on peut négocier avec eux. La planète, on ne négociera pas", a-t-il plaidé. "Retarder les moments d'investir en Europe, en France, avec les pays émergents, la conversion de nos modèles de développement, retarder cela, c'est prendre des risques qui sont des risques considérables".
"Quel est le moteur de ma candidature ? Je vais vous dire, ce sont mes filles", a confié le candidat. "Je considère que j'ai la chance de pouvoir peser dans le débat politique pour faire en sorte que je ne leur laisse pas (...) un monde invivable. (...) Un monde invivable dans l’entreprise, dans le travail, dans l’organisation du travail, comme ce que nous allons leur laisser comme cadre de vie".
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.
Alors que les syndicats appellent à la mobilisation ce jeudi, le leader de La France Insoumise prévient déjà qu’« il y aura des prolongements syndicaux comme il y aura des prolongements politiques » à cette journée, qui « se présente d’ores et déjà comme un immense événement », selon Jean-Luc Mélenchon.
Les syndicats appellent à la grève ce jeudi 18 septembre en réaction aux mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement l’été dernier. D’après le ministère de l’Intérieur, entre 600.000 et 900.000 manifestants sont attendus partout en France. Manon Aubry, eurodéputée LFI, espère que la mobilisation sera « encore plus importante » que celle du mouvement « Bloquons tout », le 10 septembre.
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Mobilisations, déclarations politiques et syndicales...Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.