Hamon: « consternation » sur une partie du programme de Macron

Hamon: « consternation » sur une partie du programme de Macron

Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déclaré vendredi ressentir "une forme de consternation" face au...
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Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a déclaré vendredi ressentir "une forme de consternation" face au programme économique d'Emmanuel Macron et ses objectifs de réduction de postes de fonctionnaires, produits d'"une tradition politique qui a échoué".

Interrogé sur les propositions du candidat d'En Marche ! à la présidentielle, qui prévoit de réduire la dépense publique de 60 milliards d'euros en cinq ans, et de supprimer jusqu'à 120.000 postes de fonctionnaire, M. Hamon a dit ressentir "une forme de consternation".

"Qui peut penser aujourd'hui que la solution pour notre pays c'est de faire exactement ce qu'ont fait tous les pays qui aujourd'hui sont en récession, c'est à dire continuer à réduire la dépense publique?" a demandé M. Hamon sur France 2. "C'est une obsession chez celles et ceux qui à Bruxelles, depuis maintenant plusieurs années, ne pensent qu'à cela", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui Emmanuel Macron nous propose quoi? De supprimer des postes de fonctionnaires comme Nicolas Sarkozy ou comme François Fillon. Quelle originalité, quelle audace!" a-t-il ironisé, qualifiant M. Macron de "candidat de centre-droit".

"Si c'était ça l'audace ou la modernité en politique, pardon de le dire, on l'a connu il y a 20 ou 30 ans en Angleterre ou en Allemagne," a-t-il encore fustigé, se disant "frappé du classicisme libéral des propositions d'Emmanuel Macron".

Le fondateur d'En Marche! a présenté vendredi le chiffrage de son projet qui entend "rest(er) dans l'épure des 3% de déficit". Il propose également 50 milliards d'euros d'investissement public sur le quinquennat (dont 15 milliards consacrés à la formation et 15 autres à la transition écologique et énergétique), et 20 milliards de baisse nette des prélèvements obligatoires.

"Ces objectifs appartiennent à une tradition politique qui a échoué. Voulons-nous une politique qui finalement remette en cause les grands piliers de l'égalité en France, qui considère que la réussite de ce pays repose uniquement sur quelques champions qui vont réussir individuellement et qui vont tirer la France vers le haut? Je ne crois pas à cela", a déclaré M. Hamon.

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