Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a pointé mardi à Saint-Etienne "l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles" en banlieue, affirmant, en réponse à Emmanuel Macron, qu'"aujourd'hui en réalité on n'est pas tous nés sous la même étoile".
"Il y a quarante ans de cela (en fait en 1983 NDLR), la Marche des Beurs est partie (...) sur le constat d'une République défaillante. Quarante ans plus tard, la République est toujours défaillante. Et c'est pour moi, la banlieue, le signe de l'échec des politiques publiques (...), l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles qui font qu'aujourd'hui, en réalité, on n'est pas tous nés sous la même étoile", a déclaré M. Hamon, qui était en déplacement mardi à Villeurbanne et Vaulx-en-Velin (Rhône), avant La Courneuve (Seint-Saint-Denis), Villiers-le-Bel et Sarcelles (Val d'Oise) mercredi.
Le candidat d'En Marche! à la présidentielle Emmanuel Macron, lors d'une réunion publique à Marseille, le 1er avril 2017
AFP
"Oui (...) nous sommes bien nés sous la même étoile", avait déclaré M. Macron, lors de son meeting marseillais du 1er avril, citant à sa façon le groupe de rap IAM.
"Il y en a qui ont une jolie étoile, qui leur permet de monter vite, haut et fort, et pour d'autres il faut vraiment ramer pour gagner sa place au soleil. (...) Quand on s'intéresse aux questions essentielles, on ne peut pas répondre aux problèmes de la banlieue juste par un vague slogan sur l'égalité des chances, au motif que quand on veut on peut", a poursuivi M. Hamon, ciblant à nouveau M. Macron dont le slogan est "La France doit être une chance pour tous".
Benoît Hamon à Paris le 10 avril 2017
AFP
Pour le député des Yvelines, "on en trouvera toujours quelques-uns qui grâce à leurs mérites auront réussi à avoir le bon diplôme, la bonne idée pour monter une belle boîte", mais ceux-là ne doivent pas servir de "propagande à un système inégalitaire, parce qu'on les montrera en exemple pour mieux oublier ou dissimuler qu'on (...) ne met pas les moyens pour assurer l'égalité, l'égalité réelle".
"Quitte à citer IAM, autant connaître les textes d'IAM", a-t-il taclé.
Interrogé sur le bilan pour les banlieues de François Hollande, M. Hamon a répondu qu'en cinq ans "il y a eu des choses de faites". "Il y a toujours plus de choses faites sous la gauche que sous la droite", mais "au bout de quarante ans les inégalités restent structurantes", a-t-il estimé.
- "la dernière ligne droite" -
Poursuivant son déplacement de campagne à Vaulx-en-Velin, Benoît Hamon a reçu un accueil très chaleureux dans le quartier de La Thibaude.
Benoît Hamon avec des jeunes à Vaulx-en-Velin, le 11 avril 2017
AFP
Déambulant en compagnie de la secrétaire d'Etat à la Ville Hélène Geoffroy, il a enchaîné selfies et autographes, assailli par une nuée d'enfants et d'adolescents enthousiastes.
Invité à s'exprimer auprès d'acteurs associatifs, il a redit sa conviction que son projet était "le mieux à même d'améliorer les conditions d'existence des gens qui vivent ici".
En marge du déplacement, Mme Geoffroy, qui a parrainé M. Hamon après avoir soutenu Manuel Valls à la primaire socialiste élargie, a dit espérer que la "dernière ligne droite" de la campagne permettrait à M. Hamon "de marquer sa ligne: de gauche, écologiste, européenne".
Celui-ci a saisi à plusieurs reprises l'occasion de se différencier de Jean-Luc Mélenchon, affirmant ne pouvoir se résoudre à quitter l'Europe, et ne pas vouloir faire de différences entre ceux qui "massacrent" des enfants, qu'il s'agisse de Daech ou de Bachar al-Assad.
"Les deux ont commis des meurtres absolument intolérables et on ne peut pas dire il y a plus horrible que l'autre", a-t-il dit en réponse à un enfant.
Invitée de la matinale de Public Sénat, l’ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti pointe directement la responsabilité de l’exécutif. L’ancienne ministre estime que les difficultés étaient prévisibles et que les moyens n’ont pas été alloués correctement.
C’était l’une des dispositions polémiques de la proposition de loi portant création d’un statut de l’élu local. L’obligation pour les maires de s’engager publiquement à respecter les principes, les lois et les symboles de la République a été supprimée en séance par les sénateurs. Elle était perçue comme une mesure accusatoire par les élus.
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