Hamon impute à Mélenchon l’impossibilité de « se marier »
Benoît Hamon impute encore à Jean-Luc Mélenchon l'impossibilité de "se marier" en vue du premier tour de l'élection...

Hamon impute à Mélenchon l’impossibilité de « se marier »

Benoît Hamon impute encore à Jean-Luc Mélenchon l'impossibilité de "se marier" en vue du premier tour de l'élection...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon impute encore à Jean-Luc Mélenchon l'impossibilité de "se marier" en vue du premier tour de l'élection présidentielle, dans un entretien face aux lecteurs du Parisien/Aujourd'hui en France paru dimanche, où il déclare aussi qu'"Emmanuel Macron n'est pas de gauche".

Comme on lui demande pourquoi ne pas s'allier avec Jean-Luc Mélenchon pour permettre à la gauche d'accéder au pouvoir, Benoît Hamon interroge en retour: "Y a-t-il un impératif à se rassembler avec Jean-Luc Mélenchon ?"

"A l'époque, il disait qu'à cause de Manuel Valls, c'était impossible. Il n'y a plus Manuel Valls, et c'est encore non ! Mélenchon répond que c'est parce qu'il me devance dans les sondages. J'ai déjà entendu cela pendant la primaire...", ajoute le député PS des Yvelines et ancien ministre.

Le candidat ironise ensuite: "Aujourd'hui, peut-on se marier avec Jean-Luc ? Civilement, nos cœurs sont déjà pris !" "Pour le reste, je travaillerai toujours à l'unité", affirme Benoît Hamon.

Quant à savoir si la gauche modérée peut encore voter pour lui, il riposte: "J'ai quand même rassemblé les Verts et les radicaux".

Et "la gauche modérée va découvrir qu'Emmanuel Macron n'est pas de gauche", lance le socialiste au sujet du candidat d'En Marche ! et ancien ministre de l’Économie.

A un lecteur lui demandant si les membres du PS qui vont soutenir Emmanuel Macron, à l'image de Manuel Valls, doivent être exclus du parti, Benoît Hamon répond ne pas être "le grand inquisiteur".

Tout en assurant n'être pas là pour "distribuer les bons et les mauvais points", il juge pourtant "baroque de voir le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui est contre le service militaire, soutenir le candidat qui est pour !"

Ce candidat déclare aussi qu'il "préfère les socialistes qui aiment bien le progrès social et les écologistes qui n'aiment pas le nucléaire plutôt que des socialistes qui veulent baisser l'impôt sur la fortune et des écologistes qui rêvent de nucléaire".

Au micro de Radio J dimanche, Benoît Hamon a également estimé qu'une accession d'Emmanuel Macron à l’Élysée déboucherait sur "une majorité introuvable, un pays ingouvernable", avec "un gouvernement clignotant, un jour à droite, un jour à gauche".

"Le Parti socialiste ne participera pas à une majorité dans laquelle on retrouve M. Madelin, etc, cela n'a pas de sens", selon cet ancien "frondeur", qui en "appelle à la cohérence".

Est-ce qu'Emmanuel Macron et François Fillon, c'est blanc bonnet et bonnet blanc? "Ils ont des points communs sur le programme économique", et "non ce n'est pas blanc bonnet et bonnet blanc", a répondu le socialiste. "Mais je ne suis pas là pour faire un nuancier de bleu", couleur de la droite, a-t-il glissé.

Interrogé sur le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui a progressé dans les sondages là où lui a reculé, Benoît Hamon a jugé qu'"il ne veut pas rassembler la gauche". "J'ai parfois le sentiment que Jean-Luc Mélenchon cherche d'abord à prendre sa revanche sur le PS qu'à faire gagner la gauche", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hamon impute à Mélenchon l’impossibilité de « se marier »
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le

Hamon impute à Mélenchon l’impossibilité de « se marier »
7min

Politique

Texte sur l’énergie : les rapporteurs du Sénat veulent évaluer « l’impact financier » de l’éolien… mais aussi du nucléaire

Pas de jaloux. Après la tribune de Bruno Retailleau, qui appelle à arrêter les subventions à l’éolien, la majorité sénatoriale LR et centriste va défendre un amendement visant à évaluer « l’impact financier de toutes les formes de production d’énergie », explique le corapporteur centriste Patrick Chauvet, qui ne veut pas « stigmatiser » les énergies renouvelables. L’objectif global de la PPL Gremillet reste cependant bien la relance du nucléaire.

Le