Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Hamon met en garde contre les conséquences de l’élection de ses rivaux
Par Public Sénat
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Benoît Hamon "continue à faire la campagne électorale" malgré sa baisse dans les sondages, avertissant les électeurs et sur le "plan social dans la fonction publique" que préparent Emmanuel Macron et François Fillon et sur l'incertitude sur le maintien de la France dans l'UE en cas d'élection de Jean-Luc Mélenchon.
Sera-t-il au combat jusqu'au premier tour de l'élection ? "N'en doutez jamais", a répondu M. Hamon sur RFI.
"Je ne suis pas là pour faire l'analyse du pourquoi du comment des sondages. Je continue à faire la campagne électorale", a dit le candidat socialiste, distancé, notamment, par Jean-Luc Mélenchon dans les enquêtes d'opinion.
"On va se réveiller avec un président de la République le 8 mai. Il y a une hypothèse: que ce soit Emmanuel Macron, qui propose de légiférer par ordonnances pour continuer la démolition du code du travail. On peut vouloir aussi le plan social qu'il propose pour la fonction publique, 120.000 fonctionnaires de moins et moins de service public", a développé le député des Yvelines.
"On peut vouloir aussi que ce plan social soit multiplié par quatre avec François Fillon, avec derrière encore moins de protection pour la Sécurité sociale. On peut vouloir que ce soit Jean-Luc Mélenchon, mais est-on certain que l'année qui suit on soit encore en Europe ? Pas du tout", a-t-il poursuivi.
Sur l'Europe, "les intentions de Jean-Luc Mélenchon, c'est tout sauf Marine Le Pen". Mais "ce que je pense c'est que si ça doit nous conduire à sortir de l'Union européenne, le coût politique, le coût économique et surtout l'avenir qu'on propose à nos gamins est tragique", a-t-il jugé.
"L'Europe ne sera pas française", "elle ne s'alignera jamais à 100% sur nos seules positions. Je ne vois pas à quoi cela sert de mettre haut la barre des menaces si derrière on n'a pas beaucoup de solutions", a-t-il dit.