Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a jugé lundi qu'on ne pouvait "gagne(r) l'élection sur un bilan", alors que plusieurs ténors du parti le pressent d'assumer le quinquennat Hollande.
"On ne gagne pas une élection présidentielle sur un bilan", a tranché le député des Yvelines, à l'antenne de RTL. "Lionel Jospin avait un bilan unanimement reconnu comme positif, il a connu l'échec dès le premier tour de l'élection présidentielle" en 2002, a-t-il justifié.
Assurant que "son sujet n'est pas de rejeter le bilan" du quinquennat Hollande, soulignant à la fois un "acquis" et des "critiques" qui l'accompagnent, l'ancien ministre de l'Education a appelé à se tourner "vers l'avenir".
"L'avenir c'est parler santé, conditions de travail, accès à l'emploi", a lancé M. Hamon, investi officiellement dimanche comme candidat par son parti.
Tout au long de la semaine dernière, plusieurs ténors du PS ont appelé le candidat à assumer le bilan du quinquennat.
M. Hamon a également fustigé les critiques d'Emmanuel Macron sur son revenu universel, critiquant une "méconnaissance de la pauvreté" de la part de l'ancien ministre de l'Economie.
Le candidat socialiste a également appelé à opposer à la candidature de Marine Le Pen un "projet politique clair, puissant, clivant, qui propulse un imaginaire collectif". "La meilleure chance d'éviter Marine Le Pen présidente de la République en mai, c'est le bulletin Benoît Hamon", a-t-il assuré.
Enfin, M. Hamon a écarté l'idée d'un "rassemblement" à gauche se réduisant "à un accord d'appareil. "Je ne ferai pas du préambule à cette présidentielle une sorte de grand rassemblement des appareils", a-t-il promis.
"Ca m'intéresse de discuter avec les responsables de la gauche politique mais ça m'intéresse plus de discuter avec les citoyens de gauche", a-t-il conclu.