Hamon se félicite d’avoir « structuré » la campagne autour de ses thèmes

Hamon se félicite d’avoir « structuré » la campagne autour de ses thèmes

Benoît Hamon, candidat à la primaire socialiste élargie, s'est dit "heureux" d'avoir réussi à "structurer" la campagne autour de...
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Benoît Hamon, candidat à la primaire socialiste élargie, s'est dit "heureux" d'avoir réussi à "structurer" la campagne autour de ses propositions, en défendant au passage son revenu universel d'existence face aux critiques de Manuel Valls notamment.

"Je suis heureux d'une chose: quand j'ai commencé la campagne on ne parlait que d'identité, sécurité... C'était là-dessus qu'allait se jouer l'élection à gauche", a souligné le député des Yvelines en meeting à l'Institut national du judo dans le XIVe arrondissement à Paris.

"On ne parlait que des questions identitaires et il fallait incarner, le costume un peu serré, comme ça (il boutonne sa veste, ndlr), la fermeté", a-t-il poursuivi, ironique, en allusion à Manuel Valls.

"Mais le débat a finalement réussi à se structurer autour des questions que nous avons mises sur le devant de la scène, j'en suis très fier", a-t-il assuré, en citant le "revenu universel", les "perturbateurs endocriniens", le "49-3 citoyen".

A quatre jours du premier tour du scrutin, et alors qu'il bénéficie d'une dynamique favorable dans les sondages, M. Hamon a "tordu le cou" aux attaques de ses concurrents dont il est la cible ces derniers jours, tout en admettant que certaines "ont fait mouche" et ont permis "d'améliorer" son projet.

Il a notamment répondu à Manuel Valls qui avait assuré que sa proposition de revenu universel instaurait "une société du farniente".

"On dit le revenu universel, société du farniente, de la paresse, incitation à l'oisiveté, Hamon veut payer des gens à dormir. J'observe qu'au premier rang du Medef, grâce à la rente, beaucoup de gens sont payés à dormir", a plaisanté l'ancien ministre de l'Education.

"Mais qu'elles (les critiques) viennent des rangs de la gauche... Quand Michel Rocard a créé le RMI (en 1988, ndlr), on a entendu les mêmes choses de la part de la droite. On prend des arguments à la droite ! Ces arguments-là ne sont pas recevables", a-t-il déploré.

Accusé dans la presse d'avoir retouché sa proposition, et même d'avoir reculé sur le calendrier de sa mise en place, M. Hamon a dit "assumer" que son "projet ne soit pas 100% marketé pour faire qu'à court terme il apporte toutes les réponses aux journalistes économiques et sociaux".

"La question n'est pas de savoir s'il y aura revenu universel, mais quel revenu universel", a-t-il résumé.

Devant une affluence revendiquée de "3000 personnes", M. Hamon a enfin plaidé pour une "participation forte" à la primire afin d'asseoir la "légitimité" du vainqueur, notamment face à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

M. Hamon a ainsi balayé toute possibilité de ralliement à M. Macron, candidat à l'élection présidentielle.

"Quand j'entends un éminent sénateur maire de Lyon (Gérard Collomb, ndlr) dire que le candidat issu de la primaire devra se désister en faveur de son champion Emmanuel Macron, je lui demande de réfléchir à la nature de son raisonnement", a poursuivi M. Hamon. "Cela voudrait donc dire qu'un homme ou une femme choisi par le peuple de gauche devrait se retrancher devant quoi ? Un sondage d'opinion ? Jamais", a-t-il assuré.

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