Hamon sur le déficit: la « barre des 3% est un non-sens »
Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a jugé lundi que la barre des 3% de PIB du déficit public était "un non...

Hamon sur le déficit: la « barre des 3% est un non-sens »

Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a jugé lundi que la barre des 3% de PIB du déficit public était "un non...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a jugé lundi que la barre des 3% de PIB du déficit public était "un non-sens", "qui ne répond pas aux besoins d'une économie comme la nôtre".

"Je pense que cette barre des 3% objectivement est un non-sens", a déclaré l'ancien ministre de l'Education sur France Inter.

"Elle est un non-sens, parce qu'elle voudrait dire que toutes les politiques se fixent sur une cible (...) qui relève d'une convention politique totalement arbitraire, qui est inscrite dans les engagements pris par la France, soit, mais qui ne répond pas aux besoins d'une économie comme la nôtre", a dit le député des Yvelines.

Le candidat socialiste a par ailleurs déclaré vouloir atteindre un niveau de dépenses publiques qui "n'excède pas beaucoup" le niveau actuel, soit environ 57% du PIB.

"Dans toute l'Europe, à force de vouloir réduire les dépenses publiques on a mis en place des politiques ou d'austérité (...) ou de rigueur budgétaire. Conséquence de cela une faible croissance voire la récession à certains moments", a déclaré M. Hamon.

"J'assume (...) qu'en matière de dette et de déficit il faut regarder ce que nous pourrons rembourser, ce que nous ne pourrons pas rembourser. Il y a une dette vis-à-vis de la planète que nous ne pouvons pas rembourser. Il y a une dette vis-à-vis des banquiers que nous pouvons tout à fait renégocier", a-t-il encore affirmé.

M. Hamon a également rappelé qu'il souhaitait recruter des fonctionnaires dans la sécurité, la santé et l'éducation, tablant sur 20.000 enseignants supplémentaires.

Enfin, concernant l'impôt, le candidat socialiste a fermement écarté l'idée d'une réforme de l'impôt sur la fortune (ISF) comme le propose Emmanuel Macron.

Il souhaite en revanche "favoriser le choix de l'individualisation" de l'imposition dans les ménages, tout en rappelant qu'il souhaitait une "fiscalité assise sur la richesse des entreprises et pas sur le nombre des travailleurs" à travers sa "taxe sur les robots".

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Hamon sur le déficit: la « barre des 3% est un non-sens »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le