Hamon: « tout est encore possible » veulent croire les militants
A un mois du premier tour de l'élection présidentielle et malgré des sondages défavorables, "tout est encore possible" veulent croire les...
Par Tiphaine HONORE
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A un mois du premier tour de l'élection présidentielle et malgré des sondages défavorables, "tout est encore possible" veulent croire les soutiens de Benoît Hamon, réunis dimanche dans un Bercy surchauffé pour le grand meeting du candidat socialiste.
"Je crois que tout est possible. Tout bouge en une semaine", confie Kévin Bodé, trentenaire, secrétaire de la section PS d'Alençon (Orne). Les sondages placent son candidat en quatrième position au 1er tour.
"Il n'est pas dans une démarche individuelle comme Macron ou Mélenchon qui se laissent parfois dépasser par des ego surdimensionnés" et surtout, "il est issu d'une primaire qui a mobilisé plus de deux millions d'électeurs", rappelle l'Ornais.
Benoît Hamon, Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem à Bercy à Paris, le 19 mars 2017
AFP
Une légitimité tirée des urnes qui ne fait "aucun doute", abonde Samuel Besnard, 51 ans, excédé par le comportement "d'apparatchiks comme (Manuel) Valls", qui a refusé d'accorder son parrainage à son rival. "C'est malheureux de s'asseoir sur la démocratie. Cela montre bien qu'il n'était pas à la hauteur", complète ce militant, tout autant hérissé à l'idée d'un vote utile pour Emmanuel Macron.
"Le vote utile, c'est quand on vote pour ses convictions", argumente Samuel Besnard alors que son candidat s'apprête à monter sur scène.
Devant une salle comble, colorée de rouge et de vert, Benoît Hamon fustige une "campagne polluée par l'argent". Des mots qui résonnent à l'oreille de Marie, trentenaire, sensible à ce candidat "sincère et honnête" qui "représente le plus la jeunesse", selon son voisin Thibault, venu de Bretagne, terre d'origine du candidat socialiste.
Benoît Hamon, Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem à Bercy à Paris, le 19 mars 2017
AFP
Mais parmi les quelque 20.000 spectateurs, tous ne sont pas encore convaincus. C'est le cas d'Ainhoa Piola, qui votera cette année pour la première fois. Comme près de la moitié des Français, la jeune fille reste "indécise". "J'hésite entre Macron et Hamon", admet-elle, même si "ses propositions, comme celle du revenu universel" correspondent à ses valeurs.
- "Il va aller crescendo" -
Sous un drapeau de l'Union européenne, Alix, Franco-Allemande de 18 ans est venue de Munich "au premier meeting de sa vie" pour "écouter de plus près le programme" de Benoît Hamon. Elle non plus n'a pas encore arrêté son choix et se dit particulièrement attentive aux propositions qui "réaffirment l'Europe comme un projet d'avenir". Mais son "éducation écologiste" la fait pencher pour le candidat du PS.
Les participants au meeting de Benoît Hamon le 19 mars 2017 à Paris
AFP
L'accord conclu avec Yannick Jadot et EELV, c'est aussi ce qui a incité Arnaud Vidal, étudiant en sciences politiques de 22 ans, à faire le déplacement. Agitant sa bannière verte, ce sympathisant d'EELV veut surtout apporter son "soutien à la gauche" et "mieux connaître Hamon, car j'hésite encore avec Mélenchon".
Présent samedi à la "Marche pour la VIe République" du candidat de La France insoumise, il reconnaît néanmoins au socialiste ses qualités de "rassembleur" et ses efforts pour "dialoguer", qui peuvent "préfigurer d'une capacité à gouverner".
A la tribune, Benoît Hamon rend hommage aux fonctionnaires "qui se lèvent le matin pour servir la France". Joséphine Zorelli, secrétaire médicale applaudit chaudement et se dit "complétement sûre" de sa victoire. "Il va aller crescendo dans sa campagne", ajoute-t-elle, avant de prédire : "ceux qui se sont éloignés vont revenir".
« Le premier ministre nous laisse nous exprimer sur les sujets. En revanche, une fois qu’ils sont tranchés, nous nous rangeons derrière l’avis du gouvernement », explique la porte-parole du gouvernement, après le recadrage de François Bayrou sur la question de l’interdiction du port du voile dans les compétitions sportives.
Devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur a dénoncé l’antisémitisme « d'une extrême gauche très sectaire », après la publication par LFI d’une affiche polémique, figurant l’animateur Cyril Hanouna avec des codes visuels similaires à ceux des années 1930. « Qui, dans ce parti, s’est excusé ? », a-t-il lancé.
Le gouvernement précise sa position sur le texte du Sénat visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. L’exécutif inscrira bien la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Un recadrage, alors que les ministres des Sports et de l’Education nationale affirmaient que ce n’était pas une priorité.
Interrogé par le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, le Premier ministre assure n’avoir fait part que de son « analyse », en jugeant dimanche qu’il n’était pas possible de revenir à un âge de départ de 62 ans. « Je suis sûr qu’elle est partagée sur beaucoup de bancs », estime-t-il.