Le vainqueur de la primaire socialiste élargie Benoît Hamon a annoncé dimanche qu'il proposerait dès lundi à Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, candidats d'EELV et de la France insoumise, de "construire ensemble une majorité gouvernementale cohérente et durable".
"Dès lundi je proposerai (...) à tous les candidats à cette primaire mais aussi à tous ceux qui se reconnaissent dans la gauche et l'écologie politique, en particulier Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, de ne penser qu'à l'intérêt des Français au-delà de nos personnes. Je leur proposerai de construire ensemble une majorité gouvernementale cohérente et durable pour le progrès social, écologique et démocratique", a déclaré M. Hamon à la Mutualité à Paris.
Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, le 19 janvier 2017 à Florange
AFP/Archives
M. Hamon, qui n'a pas cité Emmanuel Macron, a dit vouloir "commencer par rassembler les socialistes, tous les socialistes, parce c'est ma famille politique, et que j'y ai consacré trente ans d'engagement".
Le vainqueur de la primaire avait promis dès avant le second tour de tendre la main à MM. Jadot et Mélenchon. L'un et l'autre ont refusé jusqu'à maintenant cette main tendue. Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a toutefois adouci son discours, notant chez Benoît Hamon des "paroles si proches des nôtres", et évoquant "un fait qui donnera ses fruits le moment venu".
Yannick Jadot, candidat écologiste à l'élection présidentielle, lors de la présentation mercredi 11 janvier 2017 à Paris de son programme intitulé "La France vive" .
AFP
"Ce soir la gauche relève la tête, elle se tourne vers le futur et elle veut gagner", a lancé le vainqueur de la primaire qui a adressé "un salut sincère, amical et chaleureux à Manuel Valls", son adversaire défait du second tour.
"Lors de notre débat serein de mercredi dernier nous avons exposé des différences certaines mais nous avons su dire, je le crois aussi, qu'elles ne seront pas irréductibles lorsqu'il s'agira d'affronter nos vrais adversaires", a-t-il dit.
"J'aurai l'honneur de pouvoir incarner après François Mitterrand, Lionel Jospin, Ségolène Royal et François Hollande vos attentes de progrès, vos espoirs de justice, et je veux en tracer les chemins nouveaux". "Face à une droite des privilèges et conservatrice et une extrême droite destructrice, notre pays a besoin d'une gauche moderne, innovante, tournée vers l'avenir, qui pense le monde tel qu'il est et non pas tel qu'il fut, et qui soit capable d'apporter un futur désirable", a également déclaré le député des Yvelines.
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Alors que les opposants à la réforme des retraites sont dans la rue pour une quatorzième journée, c’est « la der des ders, le chant du cygne », selon le président du groupe LR, Bruno Retailleau. « On sait que la manifestation ne fera pas bouger le gouvernement », reconnaît le président du groupe PS, Patrick Kanner, mais « le combat continue ». Le communiste Fabien Gay évoque des mobilisations « de façon différente » durant « l’été », puis « à la rentrée », avec l’ensemble de la question sociale.
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