Comme pour la primaire de droite, l'outsider Benoît Hamon est arrivé dimanche en tête à l'issue du premier tour de la primaire du PS, devant Manuel Valls et la presse lundi voit dans ce duel pour le second tour, le "choc de deux gauches".
"Deux Gauches" titre en Une Libération qui voit le "PS écartelé. "Ce succès montre que la gauche perd son âme si elle ne convainc pas ses électeurs qu’elle veut changer la société, en dépit de toutes les difficultés du gouvernement", écrit Laurent Joffrin, éditorialiste de Libé, pour qui "le duel se déroule sur un bateau qui prend l’eau".
Le Figaro, fait rare, est du même avis que Libération et titre en Une: "Hamon-Valls, le choc des deux gauches". Et "la victoire de Benoît Hamon ou de Manuel Valls dimanche prochain ne réglera évidemment rien pour le PS", assure l'éditorialiste du journal conservateur Paul-Henri du Limbert.
Benoît Hamon, arrivé en tête du premier tour de la primaire élargie du PS, le 22 janvier 2017 à paris
AFP
Le Parisien voit lui aussi "le PS coupé en deux" et titre en pages intérieures : "le choc des deux gauches" et souligne "deux visions opposées et un PS fracturé."
Un parti socialiste qui "doit trancher une fois pour toutes entre deux lignes qui ne se rejoignent que pour des alliances d'opportunité", note Patrice Chabanet, du Journal de la Haute Marne.
- 'Deux voies sans issue' -
"Deux voies pour le PS, avec le risque qu’elles soient quand même toutes deux sans issue", prévient Daniel Muraz, du Courrier picard, qui annonce "une confrontation qui pourrait être rude".
Manuel Valls, le 22 janvier 2017 à Paris
AFP
"L’opposition entre Hamon et Valls s’annonce virile", assure Didier Rose des Dernières Nouvelles d'Alsace. Et prévoit un combat entre "l’utopiste" et "l’hyperréaliste ?"
Et "des jours difficiles pour le parti socialiste", alerte Bruno Dive, dans Sud-Ouest. Et celui-ci d'expliquer: "si Benoît Hamon l’emporte, c’est le quinquennat sortant qui sera une deuxième fois désavoué par la défaite de Manuel Valls, deux mois après le renoncement contraint de François Hollande".
"Le Parti socialiste en a vu d’autres dans son histoire, mais il est mal en point", reconnaît Michel Urvoy, de Ouest-France. Et "cette cassure aura des conséquences électorales immédiates", prévient-t-il.
Jean-Claude Souléry, de La dépêche du Midi, pense que "Benoît Hamon et Arnaud Montebourg – les deux chantres du +tout est possible+ – pourraient dimanche prochain enterrer l’idée d’une gauche modérée capable de gouverner dans la durée."
Manuel Valls au soir du premier tour de la primaire du PS, le 22 janvier 2017 à Paris
AFP
Cécile Cornudet, dans Les Echos voient dans la victoire au premier tour de Benoît Hamon : un "besoin de renouveau qui s’exprime une nouvelle fois" et se demande si cette "surprise" peut" suffire à rallumer la lumière dans la maison PS?".
En fin de soirée, sur quelque 1,33 million de bulletins dépouillés, Benoît Hamon arrivait en tête avec 36,3% des voix, au soir du premier tour de la primaire organisée par le PS, suivi de Manuel Valls avec 31,1%.
A une centaine de jours des élections municipales, l’Assemblée nationale a finalement adopté en seconde lecture la proposition de loi visant à créer un statut de l’élu local, au terme d’un chemin semé d’embuches.
Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.
Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.
Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.
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