Hamon veut désormais “entrer de plain-pied dans la vraie campagne”

Hamon veut désormais “entrer de plain-pied dans la vraie campagne”

La page des négociations avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon désormais tournée, Benoît Hamon veut "entrer de plain-pied dans...
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Par Stéphanie LEROUGE

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La page des négociations avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon désormais tournée, Benoît Hamon veut "entrer de plain-pied dans la vraie campagne", même s'il n'en a pas encore fini avec les atermoiements des socialistes.

"J'ai vu (Jean-Luc Mélenchon). Il m'a confirmé (...) qu'il sera candidat. Dont acte. La situation est maintenant claire, et c'est pour cela que moi, maintenant, je me tourne vers les Français, (...) vers (...) tous les Français de gauche", a dit M. Hamon sur TF1 dimanche soir, quelques heures après avoir scellé son alliance avec le candidat EELV, Yannick Jadot.

De l'avis même de l'entourage du candidat socialiste, il était urgent de clore la phase des tractations avec MM. Jadot et Mélenchon, qui a duré plus de trois semaines, et a donné lieu à quelques échanges peu amènes avec le candidat de La France insoumise, le tout accompagné d'une stagnation dans les sondages.

"Ca a duré longtemps", convient un proche. A présent, "on sort de la période de discussions sur l'accord. On entre de plain-pied dans la vraie campagne. On part pour une nouvelle étape", dit cette source.

Cette semaine, le candidat va se démultiplier dans les médias et sur le terrain: meeting à Brest mercredi, Salon de l'Agriculture jeudi, "Agora Live" en province samedi, "Bourdin 2017" vendredi, "On n'est pas couché" samedi, "Punchline" dimanche.

Il devrait creuser son sillon sur deux thématiques: l'Europe, le thème sur lequel les désaccords sont les plus nets avec Jean-Luc Mélenchon, et la fonction publique, les services publics, qui lui permettront de mettre en exergue ses différences avec Emmanuel Macron.

Le candidat socialiste, qui avait qualifié la semaine dernière M. Macron de candidat du "centre-droit", a poursuivi sur sa lancée lundi en affirmant qu'Emmanuel Macron, "c'est le programme de Fillon, le sourire en plus".

Une stratégie qui divise au PS, où beaucoup préfèreraient voir M. Hamon se tourner vers l'ancien ministre de l'Economie, dont ils se sentent politiquement plus proches que de la gauche de la gauche, et en qui ils voient le meilleur rempart contre la droite ou l'extrême droite.

- 'Du mépris, du silence' -

Après le ralliement à M. Macron du député parisien Christophe Caresche, dimanche, d'autres membres du Pôle des Réformateurs du PS pourraient franchir le pas cette semaine. Le député Yves Blein soumettra mardi aux députés de ce groupe un projet de lettre ouverte, adressée au Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, qui rejette sans ambiguïté l'accord Hamon-Jadot.

"Nous souhaitons (...) que le Parti socialiste (...) s'exprime. Qu'il dise clairement que toutes (les) sensibilités (de la Belle Alliance populaire) doivent être rassemblées par le candidat qu'il soutient. Que le rassemblement à rechercher va plus sûrement de Hamon à Macron que de Hamon à Mélenchon", est-il écrit.

Proche de François Hollande, le conseiller régional Julien Dray a vivement critiqué dimanche sur Facebook l'accord conclu entre MM. Jadot et Hamon, qui sécurise les députés EELV sortants.

"La réalité triviale est là: un groupe a pris en otage le candidat désigné par deux millions d'électeurs... Pour permettre à tous ses sortants d'avoir une circonscription électorale", a-t-il ironisé.

Les proches de Manuel Valls, dont plusieurs sont montés au créneau ces derniers jours pour dire leur inconfort, doivent quant à eux se retrouver mardi soir à l'Assemblée.

M. Hamon "passe beaucoup de temps avec M. Jadot, peut-être demain avec Jean-Luc Mélenchon, mais pas avec ses amis socialistes", avait déploré vendredi le député PS Philippe Doucet. "On est acteur, on a fait des propositions, en face il y a du mépris, du silence", avait-il ajouté.

Soucieux de rassembler autant que possible la famille socialiste, Benoît Hamon a rendu publique dimanche soir la nouvelle "gouvernance politique" de sa campagne, où figure notamment en bonne place la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire, qui a annoncé lundi sa démission pour se consacrer à sa nouvelle mission, ainsi qu'à sa propre campagne pour les législatives.

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