Harcèlement de rue : « On étudie la possibilité de parler d’outrage sexiste » précise Marlène Schiappa
Invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat en partenariat avec les Indés radios, la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a révélé quelques pistes du prochain texte contre les violences sexuelles et sexistes.

Harcèlement de rue : « On étudie la possibilité de parler d’outrage sexiste » précise Marlène Schiappa

Invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat en partenariat avec les Indés radios, la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a révélé quelques pistes du prochain texte contre les violences sexuelles et sexistes.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le  projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes est en préparation et devrait voir le jour en 2018. Une concertation a été lancée et les citoyens sont invités à contribuer au futur texte en participant à l'un des 300 ateliers organisés dans le cadre du « Tour de France de l'égalité femmes/hommes ». L’aspect le plus débattu du futur projet de loi concerne le harcèlement de rue. Comment qualifier et verbaliser cette infraction ? « L’idée c’est qu’on soit sur du flagrant délit » a répondu la secrétaire d’État. « Les policiers et les policières verraient le harcèlement de rue et interviendraient en flagrant délit en mettant une amende ».

« On est train de faire des progrès sur l’abaissement de notre seuil de tolérance à ces phénomènes »

Marlène Schiappa est évidemment consciente que les forces de l’ordre ne pourront pas tout voir, loin de là. Raison pour laquelle, le prochain texte aura pour but « car c’est aussi le rôle de la loi, de dire ce qui est permis et ce qui n’est pas permis ». « Je pense que ça aura valeur d’exemple et de pédagogie. Quand je vois  à quel point comment la parole se libère sur Twitter ; je pense qu’on est train de faire des progrès sur l’abaissement de notre seuil de tolérance à ces phénomènes » a-t-elle ajouté en référence eau hashtag #balancetonporc.

Toutefois la notion juridique de « harcèlement », de par son caractère répétitif,  rend difficile le flagrant délit, c’est pourquoi « on  étudie la possibilité de parler d’outrage sexiste pour enlever le terme de harcèlement ». « Mais c’est quelque chose qui est encore à l’étude » (…) « C’est une vraie question. C’est pourquoi nous avons confié, avec le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Justice, à un groupe de travail de 5 députés (…) qui ont pour mission de fabriquer la définition du harcèlement de rue ou de l’outrage sexiste » a-t-elle indiqué.  

Marlène Schiappa a également dit « assumer complètement »  l’aspect symbolique du projet de loi mais préfère le terme « pédagogique ». « On ne peut pas souhaiter qu’il n’y ait pas de loi. On ne peut pas souhaiter que reste permis, en France, de suivre et de harceler une femme dans l’espace public (…) Il y a deux volets (dans le projet de loi), un volet réel de flagrant délit (..) mais il y a effectivement cet aspect pédagogique qui fait partie de ce que nous voulons faire ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le