« Entre 700 000 et un million d’enfants sont victimes [du harcèlement scolaire] chaque année. Derrières, ces chiffres, des enfants et des adolescents font face à des insultes, menaces, coups, à un stress permanent qui mène au pire. » Après ce triste rappel des faits concernant le harcèlement scolaire en France, la sénatrice de Seine-et-Marne Colette Mélot (Les Indépendants) a interpellé le ministre de l’Education nationale à l’occasion des questions au gouvernement, mercredi 17 novembre, la veille de la journée « Non au harcèlement ». Rapporteure, en septembre, d’une mission d’information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, dans laquelle elle propose « des mesures concrètes », Colette Mélot a interrogé Jean-Michel Blanquer sur la possibilité de faire du harcèlement scolaire une grande cause nationale pour 2022 […]. Nous devons ériger des remparts plus efficaces, développer une culture de la bienveillance, du courage et de la protection dans chaque établissement scolaire ».
« Grand succès » du programme pHARe, selon Jean-Michel Blanquer
« Chaque année, nous nous mobilisons sur le sujet. Beaucoup a été fait, mais il faut faire davantage. Je suis favorable à l’idée d’en faire une grande cause nationale, même si quoi qu’il en soit du statut, il est important que ce soit de toute façon une grande cause nationale », répond le ministre. Il rappelle le « grand succès » du programme pHARe, expérimenté l’an dernier et généralisé à la rentrée 2021. Selon Jean-Michel Blanquer, près de 40 % des collèges sont concernés par le programme (2066) et 6 561 écoles : « L’objectif est que ce soit à 100 % d’ici à la rentrée prochaine ».
Concernant le cyberharcèlement, Colette Mélot sollicite une meilleure mutualisation européenne afin d’obliger les grandes plateformes numériques à « protéger leurs utilisateurs en investissant dans la sécurité et la modération des contenus ». Le ministre de l’Education nationale explique qu’il doit rencontrer, dans l’après-midi, les responsables de ces plateformes « pour aller plus loin dans [cette] lutte, dans le sens que vous préconisez dans votre rapport. Il faut qu’il y ait une unité nationale pour lutter contre ce fléau ».