Huit femmes accusent l’ancien président du MJS, Thierry Marchal-Beck, de harcèlement sexuel. Dans les colonnes de Libération, les témoignages glaçants de ces femmes se croisent et dressent le portrait d’un homme qui, malgré de grands discours féministes, aurait abusé de son pouvoir pour obtenir des faveurs sexuelles. Ces récits révèlent également le silence organisé autour de ces comportements. Plusieurs de ces femmes indiquent effectivement avoir fait remonter ces agressions sans pour autant que des mesures soient prises. Libération affirme que « beaucoup de cadres connaissaient » ses agissements. Au lendemain de ces révélations, peu de responsables socialistes réagissent.
L’actuel président du MJS, Benjamin Lucas, « condamne sans réserve de tels comportements. » Par voie de communiqué, il a affirmé son soutien « à ces femmes » qui ont pris la « courageuse décision de briser le silence. » Benjamin Lucas assure qu’il travaillera « à interroger et transformer nos cadres collectifs, nos pratiques, nos silences. »
Pour le Parti socialiste, les faits évoqués dans ces témoignages sont « d’une extrême gravité. » Eux aussi appellent à des suites judicaires.
La secrétaire nationale du PS Rita Maalouf, chargée du droit des femmes, a annoncé qu’elle comptait voir se développer des armes pour « mieux protéger ses militantes, détecter les comportements inappropriés » et « les signaler à la justice. »
L’ancien président du MJS et proche de Benoît Hamon, Régis Juanico parle de « comportement inqualifiable et inexcusable. »
Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Stéphane Troussel qui a participé à la campagne de Benoît Hamon aux côtés de Thierry Marchal-Beck « condamne » lui aussi ces comportements. Il souhaite que « des poursuites judiciaires » soient engagées.
Harcèlement sexuel au MJS : Stéphane Troussel veut « des poursuites judiciaires »
Au micro de LCP-AN, l’ancien maire de sarcelles et actuel député, François Puponni déclare qu’il souhaite que « ceux qui savaient » soient « sanctionnés. »